En 2015, quelque 8.000 juifs de France ont émigré en Israël

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Selon l’Agence juive, près de 8.000 juifs de France ont émigré en Israël cette année, ce qui constitue un chiffre record. Selon les responsables de l’organisation sioniste qui gère l’immigration juive en Israël, ces départs de France feraient suite généralement, mais tout spécialement en 2015, aux violences antisémites ainsi qu’à la conjoncture économique morose.
 
L’Agence juive précise que ce chiffre en en hausse de près de 10 % par rapport à l’année dernière. « Chacun a ses raisons, affirme Yigal Palmor, l’un de ses porte-parole, parmi lesquelles figurent la crise économique, la sécurité personnelle, les attaques terroristes et, dans certains cas, un climat d’antisémitisme. »
 

8.000 juifs ont émigré en Israël

 
Curieusement, alors qu’il s’agit là de sa fonction principale, l’Agence juive ne précise pas, semble-t-il, mais peut-être parce que cela va de soi pour elle, que ces départs peuvent avoir pour seule cause l’alyah (c’est-à-dire la « montée » ou l’« ascension » en hébreu), chaque juif étant amené à rejoindre un jour la terre promise.
 
Même si ces chiffres ne sont pas encore définitifs, ils semblent devoir être inférieurs aux prévisions de Natan Sharansky, le président de l’Agence juive, qui, après les événements de janvier en France, avait dit s’attendre à plus de 10.000 de ces mouvements vers Israël.
 
Au total, selon Yigal Palmor, Israël a connu cette année quelque 30.000 arrivées de tous pays, soit le contingent le plus important depuis quinze ans. La chose doit satisfaire pleinement le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui n’hésite pas à expliquer qu’Israël est le « foyer » des juifs, et avait suscité la réprobation des autorités françaises en déclarant en janvier dernier : « Tout juif qui veut immigrer en Israël y sera reçu les bras ouverts. »
 

Le problème de la France en 2015

 
Pour autant, personne ne semble vouloir se poser une question qui crève les yeux. L’Agence juive nous explique que l’émigration de juifs de France vers Israël a connu une croissance exponentielle depuis 2012, année qui a été marquée par l’attaque de l’école juive Ozar Hatorah par Mohamed Merah à Toulouse.
 
On évoque ensuite la tuerie du Musée juif de Bruxelles attribuée à Mehdi Nemmouche, la prise d’otages d’Amedy Coulibaly dans une supérette casher à Paris, au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo.
 
Mais personne n’ose prononcer un mot qui risquerait d’être mal perçu en l’occurrence, un mot qui fait le lien entre ces événements. Mais attention ! les autorités françaises refusant ce lien, il n’est pas possible de l’écrire ici, vous ne pouvez pas le dire dans ce contexte, et personne n’a le droit d’y penser. Tant pis si les attentats continuent, si la menace terroriste est toujours réelle comme on l’explique, et si de plus en plus de gens – des juifs, en l’occurrence – quittent notre pays, l’abandonnant au triste avenir que lui construisent (si l’on peut employer ce mot) les socialistes…
 

François le Luc