Donald Trump va-t-il aussi faire volte-face sur le réchauffement climatique et l’Accord de Paris ?

Accord Paris Trump réchauffement climatique
 
Samedi, le commissaire européen au climat et à l’énergie, Miguel Arias Cañete, affirmait après un sommet réunissant trente pays à Montréal, que les Etats-Unis ne souhaitaient plus renégocier l’Accord de Paris, mais seulement « passer en revue les termes sur lesquels ils sont engagés par cet accord ». Trump fait-il volte-face sur le réchauffement climatique ?
Nicolas Hulot, le ministre français de la Transition écologique, a quant à lui confirmé que la position affichée par le représentant des Etats-Unis à Montréal « est plutôt différente de ce que nous avions entendu du président Trump ». On craint donc une nouvelle trahison par Donald Trump de son électorat, après l’annonce de la possibilité d’un accord avec les dirigeants démocrates sur la question des immigrés clandestins couverts par le programme DACA.
La Maison blanche a rapidement démenti avoir changé sa position en ce qui concerne l’Accord de Paris, même si les Etats-Unis participaient à la réunion de Montréal où il était question de revoir les objectifs en matières d’émissions de gaz à effet de serre, puisqu’ils font encore partie de cet accord. En effet, si le président Donald Trump a bien annoncé en juin que les Etats-Unis allaient se retirer de l’Accord de Paris, Washington n’a pour le moment fait que notifier à l’ONU, début août, son intention de se retirer à l’avenir de cet accord, sans d’ailleurs exclure d’y revenir ultérieurement. Cette notification n’est que la première étape d’une procédure qui permettra aux États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris au plus tôt en 2020.
 

La position des États-Unis sur l’Accord de Paris n’est pas claire depuis le début

 
« La position des États-Unis sur l’Accord de Paris n’a pas changé », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders : « Ainsi que le Président l’a dit de manière très claire, les Etats-Unis s’en retirent à moins que nous puissions à nouveau y participer à des conditions plus favorables pour notre pays. »
Voilà donc un éclaircissement qui ne dissipe pas les doutes et qui est malgré tout en contradiction avec le fait que, avant de devenir président, le candidat Donald Trump avait à plusieurs reprises qualifié de canular la théorie d’un réchauffement climatique causé par l’homme.
 

Trump finalement convaincu par la théorie dominante du réchauffement climatique ?

 
Il n’empêche que l’annonce faite par Donald Trump en juin a causé la fureur des « élites », notamment dans les milieux de la gauche américaine où l’on entend de plus en plus souvent des appels à punir d’emprisonnement tous ceux qui osent mettre en doute ou nier la réalité d’un changement du climat induit par l’activité humaine. Les ouragans Harvey et Irma qui ont dévasté le sud du pays n’ont fait que renforcer ces appels bien que de tels ouragans ne soient pas chose nouvelle dans la région. Ont-ils exercé une influence sur la position que Donald Trump croit devoir adopter face à la théorie du réchauffement climatique anthropique, alors que plus d’un Américain sur deux n’y adhère pas ?
 

Olivier Bault