Un accord politique pour la Libye ou une nouvelle opération occidentale ?

Un accord politique pour la Libye ou une nouvelle opération occidentale ?
 
Une réunion regroupant une vingtaine de chef de partis et de personnalités politiques libyens s’est ouverte mardi à Alger sous l’égide des Nations Unies. But de la rencontre : trouver un accord politique, alors que la Libye est divisée entre deux gouvernements qui, tout deux, revendiquent l’autorité sur le pays.
 
L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Bernardino Leone, a mis en relief le rôle tout à la fois « crucial » et « fondamental » qui est celui des partis politiques dans le règlement de cette crise :« La Libye n’a que deux options : l’accord politique ou la destruction. Et nous savons très bien que la destruction n’est pas une option. »
 
Puissante invitante, l’Algérie a assuré ne pas ménager ses efforts pour aider la Libye à parvenir à ce résultat. Le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a ainsi déclaré que son pays voulait « accompagner les frères en Libye et œuvrer à unifier les rangs et trouver une issue à la crise politique dans ce pays ».
 

A Alger, la possibilité d’un accord entre Libyens ?

 
Evoquant la situation en Libye, où, outre les défis politiques, se multiplient les actes d’insécurité et de terrorisme, Bernardino Leone a déploré la poursuite des combats et les récentes attaques aériennes sur Tripoli. « C’est aux Libyens eux-mêmes de travailler pour sortir de la crise », a-t-il néanmoins affirmé, assurant que les Nations unies et l’Algérie ne jouent qu’un rôle de « facilitateurs ».
 
Les Libyens n’ont cependant guère ni le choix, ni le temps. D’une part, du fait d’une menace islamiste de plus en plus forte. D’autre part, parce que, selon certaines informations, l’Union européenne, à l’initiative de la France et de l’Italie, songerait à une nouvelle opération de sécurité en territoire libyen.
 

Vers une nouvelle opération occidentale…

 
Une hypothèse qui n’a pas été confirmée par le Quai d’Orsay, lequel s’est contenté, mardi, d’affirmer que, « à l’occasion de la réunion informelle des ministres européens des affaires étrangères qui s’est tenue les 6 et 7 mars à Riga, M. Laurent Fabius et ses homologues ont discuté de l’aide que, pour soutenir un accord politique, l’Union européenne pourrait apporter à la Libye ».
 
Cette affirmation ne remet cependant pas en cause l’idée d’une nouvelle opération militaire, d’autant que le porte-parole du ministère a précisé que la Libye serait à l’ordre du jour de la réunion des ministres français et italiens des Affaires étrangères et de la Défense qui se tiendra le 21 mars prochain.