Les adhérents de l’UMP deviennent les Républicains

Les adhérents de l’UMP deviennent les Républicains
 
Après s’être déclarés, à une très grande majorité des voix exprimées, soit 83,28 %, en faveur du changement d’appellation de leur parti, les adhérents de l’UMP deviennent les Républicains.
 
Les 213.030 adhérents à jour de cotisation au 31 décembre dernier ont donc voté, jeudi et vendredi, par voie électronique, pour décider de cette nouvelle appellation appelée de ses vœux par l’ancien chef de l’Etat qui espère galvaniser ainsi sa formation en vue de l’élection présidentielle de 2017.
 
Nicolas Sarkozy peut, de fait, se déclarer satisfait, les électeurs ayant en outre plébiscité les nouveaux statuts du parti par 96,34 % des voix, et la composition du nouveau bureau politique par 94,77 %.
 

De l’UMP aux Républicains

 
Autrement dit, c’est un pari réussi pour le président du parti – et d’autant plus si l’on veut bien considérer que, fin novembre, il y a tout juste six mois, seuls 64,5 % des adhérents avaient voté pour qu’il devienne le patron de l’UMP.
 
Nicolas Sarkozy a profité de l’occasion pour lancer un appel, dépassant les dénominations de droite et gauche, à tous les Républicains de France, qui souffrent de voir l’état actuel de la République.
 
« Nous appelons à s’unir à nous tous les Républicains qui ont dans leur cœur l’amour d’un pays dont l’idéal a transformé le monde », écrit ainsi Nicolas Sarkozy. « “Républicains”, ce n’est pas seulement le nouveau nom d’un parti. C’est le cri de ralliement de toutes celles et de tous ceux qui souffrent de voir la République reculer tous les jours et qui veulent opposer à ce recul un refus déterminé. »
 
Le président des Républicains, en brodant sur ce thème à satiété, finit, semble-t-il, par donner raison à tous ceux qui s’étaient opposés à cette appellation devant les tribunaux, jugeant qu’il y avait là une sorte de confiscation de la notion même de république au profit d’un parti unique – au profit, en définitive, d’un seul homme. « Electeurs, mes frères… », pourrait, en quelque sorte, se traduire ce message !
 

Si peu d’adhérents…

 
C’est vraisemblablement pour cette raison qu’un sondage Odoxa publié ce même vendredi indique que 79 % des Français estiment que ce changement de nom ne suffira pas à la droite pour connaître un nouveau départ.
 
Mais il y a sans doute plus grave, pour Nicolas Sarkozy, que cet avis somme toute sans conséquence puisqu’il émane de Français pris au hasard, toutes tendances politiques confondues. En revanche, le fait que la participation au scrutin sur le devenir, non seulement nominal, mais politique de son parti, n’ait atteint que 45,74 % signe une réalité qui, pour n’être pas spécifique à la droite, n’en est pas moins accablante pour des Républicains : les Français se désintéressent de plus en plus de la politique partisane.
 

François le Luc