Affaire Pénélope Fillon : le Canard, Médiapart, organes de délation de la gauche

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Le Canard enchaîné révèle que l’épouse de François Fillon, Pénélope, a touché cinq cent mille euros étant assistante parlementaire de son mari. Il laisse entendre que cet emploi serait fictif. Un début d’affaire politique sur laquelle Médiapart embraye : la gauche peut compter sur de fidèles organes de délation, sous couleur de journalisme d’investigation.
 
Bien sûr qu’il était agaçant, François Fillon. Cette cravate toujours droite, le regard qui insiste pour prouver son honnêteté, pas une affaire en trente ans, et une leçon de morale tous les deux tweets ! On se dit, bon, cette affaire Pénélope, ça lui fera les pieds. En politique personne n’est blanc-bleu, c’est un sale métier, et lui aussi le pratique, comme les autres. S’il a déjeuné avec son copain Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée de François Hollande, ce n’était pas pour parler des filles au lycée.
 

L’affaire Pénélope Fillon soulage la gauche engluée dans sa primaire

 
Cela rappelé, l’affaire Pénélope tombe pile poil pendant la campagne présidentielle, et au moment où les organisateurs de la primaire de la gauche viennent de se faire poisser en flagrant délit de magouille. Plusieurs points sont à remarquer. Un, le fait d’employer un membre de sa famille comme assistant parlementaire est usuel (plus d’un député sur cinq le fait) et parfaitement légal. On voit mal ce qui peut être reproché à Pénélope Fillon et à son époux dans l’affaire. Ils n’ont pas dépassé le plafond de la rémunération autorisée.
 
Le Canard cite un employé du parlement qui n’aurait pas vu souvent ladite Pénélope. Mais un parlementaire assure le contraire. Pour l’instant, c’est parole contre parole. De surcroît, rien n’empêche un attaché parlementaire de travailler à la maison, ou encore sur le terrain, ce qui expliquerait qu’on ne le voie pas à l’assemblée nationale.
 

La délation a ses organes officiels, le Canard, Médiapart

 
Tout cela pour dire qu’à ce stade de l’affaire, le dossier paraît remarquablement vide. On se demande pourquoi le juge a ordonné une enquête préliminaire sur de si faibles charges, sinon pour faire parler de lui, ou pour nuire à Fillon. L’abus d’enquêtes préliminaires a deux effets néfastes, il encombre une justice qui manque déjà de temps et de moyens, et il est instrumentalisé dans le débat politique. Ici, manifestement au bénéfice de la gauche. La justice est utilisée par la gauche.
 
Il en va de même pour la presse. Le Canard jouit depuis de nombreuses décennies d’une rente de situation. Les fonctionnaires de gauche lui donnent incognito les informations confidentielles qu’ils veulent faire fuiter. Le ministère de l’intérieur aussi. C’est l’organe de délation officiel de la république française. Pas besoin de longues enquêtes ni de journalisme d’investigation, les scandales lui tombent tout rôtis dans le bec. Dans cette fonction, il a été rejoint depuis quelque temps par Médiapart. Le patron de ce site, Edwy Plennel, trotskiste, ami naguère du ministre de l’intérieur Pierre Joxe, avait utilisé des informations de celui-ci dans les affaires du Rainbow Warrior et de Carpentras. Dans le cadre de l’opération Macron, le Canard et Médiapart remplissent fidèlement leur mission de délation positive.
 

Pauline Mille