L’Afrique en guerres malgré la croissance

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La chose semble stupéfier les observateurs, qui ont manifestement oublié que l’argent ne fait pas le bonheur : malgré une croissance de 5, 2% sur l’ensemble du continent, l’Afrique connaît, selon les ONG qui l’observent de près à commencer par Amnesty International, une dégradation des droits humains. Si le propos est marqué par l’idéologie, il est vrai que l’année 2014 a connu une intensification des conflits et des guerres, et, par voie de conséquence, un accroissement de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, et de réfugiés dans certaines régions plus clémentes.
 
Dans son récent rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale, la Banque mondiale observe en outre que le PIB de l’Afrique devrait même s’accélérer en 2016. D’ores et déjà, dans certaines régions, comme en Afrique de l’Est, ce taux avoisine déjà les 7%. A l’Ouest, certains pays connaissent également un taux de croissance encourageant. Tel le Nigeria qui a annoncé 5,5% pour 2015, ce qui lui permettra, si la chose était confirmée, de conserver son rang de première économie africaine.
 

Les guerres qui bouleversent l’Afrique

 
Mais, malgré ces bons chiffres, la réalité africaine est endeuillée par la multiplication des conflits et des guerres. Et notamment, depuis 2009, par l’insurrection du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui a fait quelque 13.000 morts et un million et demi de déplacés à l’intérieur du pays. Depuis l’année dernière, Boko Haram a débordé dans des pays voisins, tels le Cameroun, le Tchad et le Niger.
 

La croissance des conflits

 
Parmi les autres pays en proie à la guerre, il y a le Soudan, avec la guerre « fratricide » entre le nord et le sud, avec plusieurs dizaines de milliers de civils tués et deux millions de personnes déplacées. Scenario similaire en Centrafrique, dans l’est du Congo-Kinshasa, en Somalie, etc.
De ce fait, les ONG et autres observateurs, qui observent la situation africaine, évoquent volontiers un « nettoyage ethnique » – sans, pour autant, employer le terme de racisme. Et pourtant, qu’est-ce d’autre, lorsque l’on veut bien parler de « persécutions » et de « discriminations » ?
 
En faisant l’impasse sur un terme tellement galvaudé chez nous, on retiendra tout de même que, selon Amnesty International, « les dirigeants mondiaux ont toutes les cartes en main pour alléger la souffrance de millions de gens ».
 
Peut-on, sans être iconoclaste vis-à-vis de gens qui n’ont que le mot de démocratie à la bouche, poser la question de savoir pourquoi cela n’est pas fait ?