L’Afrique du Sud se revendique de la Chine communiste, tacle les Etats-Unis et plaide pour un Nouvel ordre mondial

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Après plus de deux décennies de désinformation et de mensonges sur son agenda politique, le régime sud-africain vient de lever le voile sur des ambitions ouvertement communistes et tyranniques. Composé du parti communiste (SACP) et du Congrès National Africain (ANC), le gouvernement en place en Afrique du Sud vient de publier un document rédigé par le Conseil général national de l’ANC. S’il comporte un constat en partie faux quant au rôle de l’Occident, les ambitions mondialistes de l’internationale communiste sont en revanche très claires : le texte réclame ouvertement l’avènement d’un Nouvel ordre mondial.
 
Les successeurs de Nelson Mandela, l’ancien chef du parti communiste, saluent dans leur document la dictature chinoise comme « une étoile qui nous guide dans notre propre lutte » vers une centralisation gouvernementale et vers un « Nouvel ordre mondial post-occidental ».
 
Totalement ignoré par la presse occidentale, le texte chante également les louanges du gouvernement russe de Vladimir Poutine, tandis qu’il critique les Etats-Unis – et plus largement l’Occident – pour son « impérialisme » présumé contre les valeurs « progressistes ».
 

Les autorités d’Afrique du Sud prennent officiellement la Chine communiste comme modèle

 
Le document, qui devrait servir à fixer l’orientation politique de l’ANC lors de sa prochaine réunion en octobre, a choqué certains analystes. L’Afrique du Sud avait pourtant donné nombre d’indices ces dernières années sur sa politique communiste, son appartenance à l’Internationale socialiste et ses velléités dictatoriales et même génocidaires. Sur ce dernier point, il suffit de se rappeler les chansons régulièrement entonnées par le président sud-africain Lionel Zuma pour encourager le génocide des Blancs en Afrique du Sud…
 
Ces derniers mois, l’ANC comme la SACP n’ont par ailleurs cessé de militer en faveur d’une économie calquée sur le modèle de la Chine communiste et contrôlée par des entreprises publiques. Des échanges politiques de haut-niveau ont également été organisés entre les deux pays. La montée en puissance des « BRICS »… laissait également présager ce tournant communiste en Afrique du sud.
 
L’expansion des liens entre l’ANC et le parti communiste de Chine n’est pas nouvelle. La brutalité du document publié par les autorités sud-africaines surprend néanmoins.
 

Le Congrès national sud-africain plaide en faveur d’un Nouvel ordre mondial

 
« La trajectoire de développement de l’économie chinoise reste un exemple encourageant du triomphe de l’humanité sur l’adversité », précise par exemple le texte. Il ajoute également que l’ascension de l’économie de la Chine communiste engendre « l’espoir de nouveaux développements du Nouvel ordre mondial ». Pour les rédacteurs de ce document, le régime de Pékin « redéfinit peu à peu le monde en un ordre multipolaire ». Or les défenseurs d’un Nouvel ordre mondial « multipolaire » ont été très clairs sur le but recherché : une tyrannie mondiale.
 
En revanche le document se trompe en accusant les Etats-Unis de vouloir empêcher l’avènement de ce Nouvel ordre mondial.
 
Les responsables de l’ANC accusent les Américains de « déstabiliser la stratégie chinoise » sur trois fronts. D’abord en dépeignant la Chine comme le plus gros pollueur pour l’affaiblir, ce qu’elle est pourtant objectivement. Le document accuse par ailleurs les Etats-Unis d’avoir tenté de reconstituer la révolte de Tiananmen contre le gouvernement chinois en traitant les contre-révolutionnaires comme des activistes des droits de l’Homme. Le texte reproche enfin aux Etats-Unis d’« exploiter » les désaccords qui existent entre la Chine et ses voisins pour créer une « alliance opposée à la Chine ».
 

Les autorités communistes sud-africaines oublient le rôle majeur des Etats-Unis dans leur progression

 
Il est difficile de savoir si ces accusations sont sincères : les mondialistes occidentaux – au premier rang desquels figurent ceux de Washington – ont surtout été des acteurs clés dans l’ascension de la Chine communiste, malgré quelques désaccords de façade. Assez ironiquement, l’ANC s’est d’ailleurs lui-même développé grâce à un fort soutien occidental pendant ses campagnes de terreurs à l’encontre de civils innocents.
 
Même constat pour la Russie : le document accuse les Etats-Unis de nuire systématiquement au gouvernement russe et d’encourager – par le biais de ses médias – toute opposition, en la présentant comme défenseur des droits de l’Homme. Là encore, plusieurs faits montrent que l’administration américaine de Barack Obama et le gouvernement russe de Vladimir Poutine poursuivent finalement le même but premier – malgré une apparente contradiction – à savoir l’instauration d’un Nouvel ordre mondial.
 
Le document accuse également sans détour les Etats-Unis d’être derrière « le fléau du terrorisme que nous constatons dans le monde aujourd’hui ». Le constat est juste, mais pèche par omission : il oublie le rôle crucial que jouent Moscou et les autres gouvernements « progressistes » dans l’émergence du terrorisme, outil efficace pour l’avancement d’une tyrannie.
 

L’Afrique du Sud progresse vers la tyrannie communiste dans l’indifférence générale

 
Du côté de l’opposition, la critique est sévère : il serait aberrant de fermer les portes à l’Occident et d’enfermer l’Afrique du Sud dans une relation exclusive avec la Chine et la Russie, deux acteurs fragilisés économiquement. Ces opposants mettent en garde contre le « péril rouge » depuis longtemps, sans que personne ne s’inquiète du tournant totalitaire qu’emprunte l’Afrique du Sud.
 
Pendant que l’Afrique du Sud entame la seconde étape de sa révolution communiste, certains analystes préviennent du danger pour les institutions démocratiques du pays, sans que l’Occident ne réagisse.
 
Les enfants apprennent désormais le chinois à l’école, le Dalaï Lama est interdit de cité sur ordre de Pékin, tandis que les autorités sud-africaines multiplient les allers-retours en Chine. Et dans l’indifférence générale, l’ANC plaide pour un contrôle total sur la population.
 
En cela, il n’a fait que tenir ses promesses, celles qu’il faisait déjà à l’époque ou l’Occident soutenait son ascension…
 

Béatrice Romée