L’âge de l’anthropocène

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Vu l’« impact de la race humaine » sur la Terre, des scientifiques proposent de constater la fin de l’âge du holocène, 11.700 ans après ses débuts pour entrer dans celui de l’anthropocène.
 
Ils évoquent la pollution atmosphérique, le changement climatique, la croissance de la population et le rétrécissement des forêts tropicales, ainsi que les essais nucléaires, pour justifier leur proposition faite devant le congrès géologique international au Cap en Afrique du Sud lundi dernier.
 
Le processus d’approbation prendra trois ans et exige l’accord de trois autres corps académiques, pour aboutir au constat du démarrage officiel de l’anthropocène au milieu du XXe siècle. La visée pédagogique de l’entreprise est évidente : il s’agit de faire entrer encore plus profondément dans les consciences l’idée que l’homme abîme la planète.
 
Chose intéressante : une étude récente menée par des chercheurs de huit universités et de la Wildlife Conservation Society, qui croient très fort en l’empreinte écologique de l’homme et son poids sur le « changement climatique », a abouti à la conclusion qu’alors que la population globale a crû de 23 %, et l’économie globale de 153 %, « l’empreinte humaine globale » n’a progressé que de 9 %. Ce qui veut dire, selon ces scientifiques, que l’homme utilise les ressources naturelles de manière plus « efficace ».
 
Ce sont les pays avec de « bonnes structures de gouvernance » et un « plus fort taux d’urbanisation » qui affiche les meilleurs résultats à l’homme de l’étude : le fait de rassembler la population dans les villes réduit en effet les besoins en infrastructure. Et le problème de « surpopulation » si volontiers invoqué jusqu’ici n’a que des effets limités.
 
Puisque ce sont eux qui le disent…