Alì Ağca veut devenir prêtre catholique !

Alì Ağca prêtre catholique
Ali Ağca (à gauche).

 
Mehmet Alì Ağca, ancien membre des Bozkurtlar (Loups Gris) de Turquie, qui avait tenté d’assassiner le pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre à Rome le 13 mai 1981, veut devenir… prêtre catholique !
 
Dans une émission qui sera diffusée sur la chaîne italienne Canale 5 ce dimanche 17 juillet, Alì Ağca, aujourd’hui âgé de 58 ans déclare au journaliste qui l’interroge : « Ici, en Turquie, je vis comme un retraité qui perd son temps. C’est pourquoi je veux faire un appel au pape François : accueillez-moi au Vatican et je deviendrai prêtre. Après la visite dans ma prison de Jean-Paul II, j’y avais déjà pensé, et j’ai étudié l’Évangile à fond. Je connais les livres saints mieux que beaucoup d’autres. Que le pape m’accueille, je deviendrai prêtre et je célébrerai la messe s’il veut de moi. Je veux aller à Fatima l’an prochain, en mai 2017, pour le centenaire de l’apparition mariale. Et y prier, peut-être ensemble avec le pape, la Madone, ma mère spirituelle ».
 

Alì Ağca : une personnalité complexe

 
La personnalité d’Alì Ağca est plutôt complexe et sa psychologie quelque peu perturbée. Il est avéré que c’est un affabulateur qui a donné aux enquêteurs italiens puis dans ses livres plusieurs versions quant aux commanditaires de la tentative d’assassinat de Jean-Paul II : piste bulgare, KGB, piste iranienne… Petit voyou dans sa jeunesse, contrebandier entre la Turquie et la Bulgarie, puis tueur, sur ordre des Loups Gris en 1979, d’Abdi İpekçi, directeur du grand quotidien turc Milliyet, Alì Ağca a connu une vie agitée et partagée entre prisons et cavales. La tentative d’assassinat de Jean-Paul II lui a offert une bien sinistre notoriété internationale qu’il a su monnayer… L’entretien accordé à Canale 5 n’aura pas échappé à cet usage, on peut le croire…
 

Prêtre catholique ?

 
Il est par contre très douteux qu’il se soit converti au christianisme ou au catholicisme, en prison ou ailleurs. Il cherche tout simplement à ce que l’on continue à parler de lui, ce qui contribue à lui procurer des revenus.
 
Celui qui signait encore en 2010 un texte « Le Christ éternel Mehmet Alì Ağca », s’est démené pour pouvoir rencontrer le pape François lors du voyage en Turquie de novembre 2014 du Souverain Pontife. Aucune suite positive n’ayant été donnée à cette requête incongrue, Alì Ağca a déclaré : « Si Dieu me demande de tuer le pape François, alors je tuerai le pape François ». On s’interroge sur sa santé mentale. Il n’y a pas vraiment lieu de s’interroger…
 

Adam Villiers