Alstom : l’Etat responsable et coupable

Alstom : l’Etat responsable et coupable

Arnaud Montebourg réunissait aujourd’hui les syndicats pour examiner les projets de reprise d’Alstom par Siemens ou General Electric. Peut-être, sur ce dossier qui touche au cœur de l’industrie et de l’indépendance nationale, sent-il l’Etat responsable et coupable.

Les syndicalistes interrogés font preuve d’une lucidité que tout le monde n’a pas eue sur ce dossier. Ils voient clairement le poids industriel d’Alstom, les stratégies de la concurrence et l’enjeu social. Leur proposition de nationalisation partielle n’est pas plus bête que ça : à condition d’économiser ailleurs pour ne pas nous présenter l’addition, l’Etat responsable et coupable devrait mettre la main à la poche pour rattraper ses bêtises.

 
Honte d’un gouvernement de démission
Mais il faut aller plus loin. Nicolas Dupont-Aignan proposait la formation d’un pôle énergétique français avec Areva pour conserver la maîtrise des brevets, de l’indépendance nucléaire et des filières qui préparent la transition énergétique.

Il a crié sa « honte » d’un Hollande qui ne fait rien. Mais qu’attendre d’un président qui a promis sans examen la réduction de la part du nucléaire.

Gérard Longuet de son côté a montré qu’on amuse le tapis avec des énergies de substitution type éolien pour masquer l’absence de politique européenne concertée en la matière et la soumission de Paris. Avec pour conséquence non seulement la ruine de notre industrie mais le déplacement des centres de décision : la France n’a plus de politique énergétique, donc, dès demain, d’indépendance nationale…