2,5 milliards de dollars d’amende infligés à la Deutsche Bank dans l’affaire du Libor

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La nouvelle est tombée jeudi : la banque allemande Deutsche Bank va devoir payer 2,175 milliards de dollars d’amende aux autorités américaines et 340 millions de dollars au régulateur britannique, dans le cadre du « scandale du Libor » : 2,5 milliards au total.
 

2,5 milliards de dollars pour avoir manipulé le Libor

 
Le surintendant des services financiers de New York, Benjamin M. Lawsky, a annoncé qu’il a en effet infligé une amende globale de 2,515 milliards de dollars à la Deutsh Bank, dont 2,175 à verser aux autorités américaines, pour avoir manipulé des taux d’intérêt de référence (parmi lesquels le fameux Libor) entre 2005 et 2009.
 

La Deutsche Bank condamnée à payer des amendes aux autorités américaine et britannique

 
L’amende sera ensuite répartie : 600 millions pour le NYDFS, 800 millions pour le régulateur des marchés de matières premières, la Commodities Futures Trading Commission (CFTC), 775 millions au ministère de la Justice américain et 227 millions de livres (soit 340 millions de dollars environ) à la Financial Conduct Authority (FCA) britannique.
 
La Deutsche Bank s’est également vu infliger une amende de 340 millions de dollars par le régulateur britannique pour avoir manipulé le Libor et l’Euribor entre 2005 et 2010.
 

La Deutsche Bank reçoit la plus lourde amende jamais infligée dans ce type d’affaire

 
« Cela se justifie au vu de la gravité et de la durée des entorses aux règles opérées par Deutsche Bank », a expliqué le FCA dans un communiqué, alors qu’il inflige la plus lourde amende jamais décidée pour ce type de délit.
 
En acceptant de payer cette lourde amende, la Deutsche Bank évite de perdre sa licence bancaire aux Etats-Unis. Elle a en revanche signé un deferred prosecution agreement, c’est-à-dire un accord selon lequel elle reconnaît des éléments de fait et s’engage à ne plus les commettre.
 
Une signature qui permet à la Deutsche Bank de ne pas être poursuivie au pénal par les autorités américaines.
 
A force d’être répété, le message finira par être entendu de la Haute Finance : il lui faut rentrer dans le rang.
 

Béatrice Romée