Anne Hidalgo : installer les migrants à Paris est un « devoir d’humanisme »

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Décidée à faire de Paris « une ville refuge », le maire Anne Hidalgo va y construire des camps aux normes de l’ONU afin d’y installer les migrants. Ce « devoir d’humanisme » qui répond au « droit des migrants » affirmé par les associations est l’aveu officiel de la politique d’aide à l’invasion pratiquée par les élites maçonnes.
 
Pour Anne Hidalgo, ce printemps pluvieux est le temps des aveux, et ils ne sont pas doux du tout pour l’Europe et la France, en particulier Paris dont elle est le maire. Elle reconnaît que l’Europe est le lieu d’un « afflux de migrants sans précédent ». Elle entend donc « prendre la mesure » de ce flux « qui se déverse dans nos villes » pour l’installer à demeure. Fini le déni, il faut profiter de l’évidence de l’invasion en cours pour la justifier, pour en imposer l’accélération au nom d’un « devoir d’humanisme ».
 

Hidalgo fait de Paris une ville dépotoir

 
Et Anne Hidalgo d’enfourcher d’abord l’increvable canasson du sentimentalisme moralisateur : « Je ne veux pas me regarder dans la glace dans six mois, dans trois ans, dix ans ou quinze ans et me dire “Tu étais maire de Paris et tu as été coupable de non-assistance à personnes en danger.ˮ (…) Aujourd’hui, l’Europe n’est pas à la hauteur de la crise humanitaire des réfugiés

. (…)

Paris ne restera pas sans agir alors que la Méditerranée devient un cimetière pour les réfugiés. » Le maire de Paris, pour faire passer l’énorme pilule qu’elle prescrit à ses administrés, substitue volontairement le terme mensonger de réfugiés à celui, plus exact, de migrants économiques, et déplace la responsabilité de la mort de ceux-ci.
 
Elle invoque aussi « l’urgence de la situation » et l’exigence de « dignité ». La chose peut – et doit – s’entendre de plusieurs façons. Il faut savoir que l’Euro 2016 s’ouvre dans dix jours, et que les campements sauvages de migrants, comme les grèves générales et l’insécurité galopante, ne sont pas un atout commercial pour la France. Il y a dix ans Paris tenait le premier rang dans le monde non seulement pour le tourisme mais pour l’organisation des séminaires d’entreprise. Elle a dégringolé. Laurent Fabius, quand il n’appelait pas à détruire Bachar el Assad, passait le plus clair de son temps de ministre des affaires étrangères à rassurer le touriste chinois sur le degré d’insécurité de notre capitale. Cette ville dépotoir qu’elle a créée, Anne Hidalgo veut en faire une « ville refuge » aussi pour installer plus discrètement ceux qui dorment aujourd’hui dans des campements anarchiques et cacher ainsi aux sportifs, aux entrepreneurs et aux touristes, ces migrants qu’ils ne sauraient voir, même si les autochtones doivent s’habituer à les voir tous les jours.
 

Installer les migrants dans les beaux quartiers ?

 
Mais pourquoi ne pas installer les camps de migrants à Auteuil, Passy, ou Neuilly, entre la rivière enchantée et les volières du jardin d’acclimatation ? Avec un cynisme désarmant, le maire de Paris a justifié leur implantation « dans le nord » de la capitale : « Nous pensons qu’il faut être à proximité des lieux où convergent les migrants et les réfugiés. Nous savons que dès les filières de départ de ces migrants, des indications leur sont données sur le point de Paris à rejoindre : La Chapelle est un mot de ralliement. » Anne Hidalgo connaît donc bien les passeurs et s’emploie à ménager les beaux quartiers avec autant de tact qu’elle montre d’indifférence pour le Paris populaire.
 
Cela, on le savait déjà par deux affaires toutes récentes : l’autoritarisme bécasse avec lequel elle prétend changer les quatre cent kiosques à journaux de Paris (cinquante millions d’euros pour une laideur inutile), et les procédures irrégulières grâce auxquelles elle a réussi à imposer à la ville le projet immobilier proprement pharaonique de la grande Pyramide. Anne Hidalgo incarne de façon caricaturale, l’alliance du fric et de l’invasion contre tout ce qui est enraciné.
 

Paris et l’Etat rivalisent dans le devoir d’humanisme

 
Dernier point de détail avant d’analyser le cœur du sujet, la guéguerre de façade que se livrent le maire de Paris et l’Etat, représenté en la matière par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve. « Les collectivités doivent dépasser leurs compétences obligatoires pour pallier l’absence de l’Etat », affirme-t-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo. A quoi la place Beauvau répond : « S’agissant de l’initiative de Mme Hidalgo, qui relève de la libre administration des collectivités locales, l’Etat n’a aucun commentaire à faire. »
 
Le ministre attend de savoir les objectifs du projet annoncé par Anne Hidalgo et comment il va s’intégrer dans les dispositifs de l’Etat. Il en profite pour rappeler ce qu’il a déjà fait pour résorber les camps de migrants à Paris : « 16.000 places de CADA auront été créées sur le quinquennat, c’est un effort inédit ».
 
Cette courte déclaration contient plusieurs aveux d’une importance capitale. Un, l’Etat n’a pas attendu Anne Hidalgo pour faire son devoir d’humanisme. Deux, il est engagé avec la mairie de Paris dans une course pour savoir qui accueillera le plus de migrants. Trois, il se prévaut des efforts des CADA, les centres d’accueil pour demandeurs d’asile. C’est à noter, car ceux-ci dépendent organiquement d’une association d’aide aux migrants, France Terre d’Asile.
 

Les ONG pseudopodes de l’humanisme maçon de l’ONU

 
Or France Terre d’Asile, fondée en 1971, se définit officiellement comme une « association indépendante », ce qui lui permet de se fixer pour objet social, en toute liberté, « une Europe des migrations, protectrice, solidaire ». Et de s’affilier à l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, au Conseil européen pour les réfugiés et les exilés et au Conseil économique et social des Nations Unies. Cependant cette association est financée presque intégralement par l’Etat, les trois quart de ses « dotations » (coquets, les dirigeants de France Terre d’Asile refusent le terme de subvention) étant réglées par le ministre de l’intérieur ! Ce statut hybride, pervers et hypocrite est représentatif de milliers d’ONG, qui ne sont la plupart du temps que les faux nez d’Etats comme la France ou les Etats-Unis, ou des paravents de l’ONU.
 
Il faut donc noter que France Terre d’Asile, avec ses 54 millions d’argent public et ses cinq cent salariés, est, avec Emmaüs solidarité (l’une des principales divisions du mouvement Emmaüs) et Aurore (104 millions de budget et 1.660 salariés, financement opaque), l’une des trois associations « indépendantes » avec lesquelles Anne Hidalgo va exercer son « devoir d’humanisme » et gérer l’accueil des migrants. Et il n’est pas insignifiant que le maire de Paris ait inscrit parmi ses exigences de « dignité » que le ou les camps (« s’il en faut plusieurs, nous en ouvrirons plusieurs ») soient « aux normes de l’ONU ». Anne Hidalgo agit local mais pense global, elle applique des décisions maçonniques mondiales.
 

Anne Hidalgo a le devoir de nous préparer à l’invasion des migrants

 
Celles-ci doivent répondre aux exigences de l’ONU. Le directeur de celle-ci à Genève, le Danois Michael Moller, chargé de dire tout haut ce que Ban Ki Moon, plus lié par la diplomatie internationale, se contente de suggérer discrètement, vient de lancer dans la mare médiatique plusieurs pavés de belle taille. Pas plus tard que le dix-huit mai, il constatait justement que l’invasion des migrants n’était pas, jusqu’à présent, le plus gros mouvement de population en Europe. C’était pour mieux nous annoncer, le trente, que « la plus grande migration humaine de l’histoire » allait se déverser sur l’Europe, que c’était une chance, et qu’il fallait en « donner une description plus positive » que l’image qu’en donnent les médias !
 
Anne Hidalgo est exactement sur la même longueur d’ondes. Elle a balayé d’un revers de main la première objection qui vient à ses camps de migrants : « J’entends ici et là ceux qui vont dire “Est-ce que ce ne sera pas un appel d’air ?”. A ceux qui ne l’ont pas compris, l’air vient : vers Paris, vers les grandes villes européennes » ! Voilà qui est net et que corrobore l’estimation du flux actuel des migrants à Paris que donne Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile. Il a parlé de « 28.000 par an ». Soit, à peu de chose près, le nombre de naissances à Paris, qui, selon l’INED, n’a jamais été si bas depuis 1975. Malgré l’effort des femmes immigrées, le solde naturel des naissances à Paris ne dépasse pas le flux des migrants clandestins. Le grand remplacement est un fait, et un fait voulu par l’ONU et Anne Hidalgo, « pour ceux qui ne l’auraient pas compris » !
 

L’inversion fondamentale : le droit des migrants à s’installer chez nous

 
Et l’un des principaux moyens trouvés par les élites mondialistes pour imposer ce grand remplacement aux peuples, en particulier celui de Paris, qui n’en veulent pas, est une perversion profonde, une inversion pour être exact, du droit. Pierre Henry, longuement et complaisamment interrogé par France Info, a eu un mot qui dit tout : il a parlé du « droit » des migrants. Jusqu’à présent, on parlait du droit d’un pays à défendre ses frontières abusivement franchies, du droit des citoyens de décider de leur destin, notamment du droit de refuser l’accès de leur territoire à de non citoyens. Maintenant c’est l’inverse. Des populations qui invoquent faussement le droit des réfugiés, qui ne sont que des migrants de confort, qui sont donc clandestins et par là même délinquants, invoquent le droit d’invasion, le droit de conquête. Avec la bénédiction de l’Etat, de l’appareil paraétatique, et de tous les machins supranationaux.
 

Le devoir d’humanisme, charité devenue folle

 
Cette folie repose sur l’exploitation cynique de la pitié et sur la manipulation de la charité. Solidarité Emmaüs, l’une des trois associations dont se servira Anne Hidalgo pour imposer à Paris son devoir d’humanisme, en donne une bonne illustration. A l’origine, l’abbé Pierre avait voulu aider à se loger tous les indigents qui le lui demandaient, sans aucune condition d’éligibilité, sans condition notamment de légalité de résidence – cela pouvait se comprendre, dans un acte de charité chrétienne, inconditionnelle, précisément. Mais quand le devoir d’humanisme se substitue à la Charité, quand l’Etat, ses appareils, ses faux nez, ses substituts, s’en mêlent, c’est une toute autre chose. Il existe en effet un droit naturel, national, qui devrait être respecté et qui ne l’est pas. Les vertus chrétiennes devenues folles sont ici aussi un moyen de démanteler les protections de la nation. Et la république, malgré ses grands mots, ne fait rien pour endiguer le mouvement, pire, elle l’accentue. Le cynisme d’Anne Hidalgo annonce une accélération du phénomène. Demain, on nous imposera peut-être urbi et orbi le devoir d’humanisme maçonnique de se laisser envahir. Comme cela, les choses seront claires.
 

Pauline Mille