L’Arabie saoudite martyrise le Yémen avec l’aide des Etats-Unis, les globalistes avancent leurs pions

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Parce qu’une partie de ses habitants ont le tort d’être chiites, le régime saoudien et ses alliés continuent de ravager le Yémen, avec leur armement largement d’origine américaine. Il apparaît désormais que les fantassins américains eux-mêmes sont sur le théâtre d’opérations afin d’aider à la destruction du pays sous prétexte de la guerre au terrorisme. Des millions de Yéménites ont été déplacés et agonisent dans ce que les observateurs décrivent comme la pire crise humanitaire actuelle : épidémies, famine, violences. Les Etats-Unis étant entraînés dans l’engrenage, la guerre civile ne paraît pas avoir d’issue. En coulisse les globalistes exploitent un drame qu’ils ont eux-mêmes favorisé pour faire avancer leur cause par la création d’une « gouvernance » régionale.
 

L’Arabie saoudite sunnite est venu combattre les Houtis chiites, alliés supposés de l’Iran

 
Le Yémen est le théâtre d’un affrontement entre une série de factions qui se battent pour le pouvoir. Venues du Nord, les forces des Houtis, en théorie soutenues par l’Iran chiite, se battent contre le régime autocratique et corrompu, soutenu par les Etats-Unis. En 2015, les forces houties ont investi la capitale et y ont installé leur « comité révolutionnaire suprême ». Refusant de voir son voisin du sud contrôlé par des alliés supposés de l’Iran, la dictature islamiste sunnite d’Arabie saoudite a envahi le Yémen afin de renverser le nouveau pouvoir houti et installer à sa place sa marionnette Abed Rabbo Mansour Hadi. Mais alors que les autorités américaines justifiaient leur soutien de l’Arabie saoudite au prétexte de frapper al-Qaida, organisation pourtant sunnite, ils ont aidé de fait cette secte terroriste car les Saoudiens, soutenus par Washington, sont alliés avec elle.
 
Les observateurs ont dénoncé des « violations généralisées et systématiques » des droits de l’homme, incluant attaques contre les civils, bombardements d’infrastructures civiles, etc. L’intervention américaine alimente la haine des victimes contre les Etats-Unis : « Avec les armes qu’ils ont données à l’Arabie saoudite, les Saoudiens n’ont rien fait d’autre depuis deux ans que de tuer des civils et de détruire le pays », s’indignait un Yéménite, Ali Mohamed Murshed, dans le Los Angeles Times récemment.
 

Les Etats-Unis prétendent déloger al-Qaida… alliée à l’Arabie saoudite au Yémen

 
Le Pentagone justifie la présence de troupes américaines au sol « pour des missions de renseignement » afin de « déloger les militants d’al-Qaida de leurs positions au Yémen central ». Mais d’autres forces américaines pourraient être dépêchées dans les semaines à venir. Depuis mars, l’aviation américaine a effectué 80 frappes, sans compter les opérations de forces spéciales.
 
Les Etats-Unis sont impliqués dans la poudrière proche-orientale depuis des générations, favorisant les guerres, les génocides – y compris, indirectement, l’extermination des chrétiens – et autres tragédies. Après l’implication massive d’Obama au Yémen, Trump a poursuivi les attaques américaines. Pourtant, cette lutte contre al-Qaida au Yémen a été lancée par Obama alors qu’il a été pris en flagrant délit de connivence avec le groupe islamo-terroriste en Libye et en Syrie, une situation révélée par les documents du Pentagone. Au Yémen même, de nombreux témoignages indiquent que l’Arabie saoudite a passé alliance avec al-Qaida avec pour objectif d’écraser les forces houties chiites. Le régime fantoche sunnite au Yémen a ainsi envoyé pour négocier à Genève en juin dernier, entre autres, Abdel-Wahab Humayqani, décrit par Washington en 2013 comme « un terroriste particulièrement bien identifié » pour avoir aidé au financement et au recrutement d’al-Qaida dans la péninsule arabique (AQAP) et avoir organisé un attentat à la voiture piégée.
 

Le sénateur américain Rand Paul dénonce les bombardements de civils par l’Arabie saoudite

 
Rappelons par ailleurs que l’Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, décapite les « apostats », considère la conversion au christianisme comme un crime passible de peine de mort. Pourtant, elle reçoit leur aide en armement par millions de dollars, sans compter leur soutien en matière de logistique et de renseignement. Le pétrole n’a pas de prix. Au Yémen, Washington participe au blocus du pays. Plusieurs analystes en déduisent que le gouvernement américain est de ce fait complice de sa destruction. Le sénateur républicain Rand Paul s’indigne : « L’Arabie saoudite a bombardé un convoi funéraire. Non, ce n’est pas une erreur, il n’y avait aucun nuage. Elle a bombardé et tué 125 civils lors des obsèques. Ni erreur, ni dérapage : ces bombes étaient bien ciblées sur les civils. Ils emprisonnent les manifestants. Ils détiennent un jeune homme de 17 ans depuis trois ans – il a maintenant 20 ans : il va être décapité puis crucifié ».
 

Les globalistes prônent d’inclure le Yémen dans le CCG ou de créer une Union du Moyen-Orient

 
En face, les globalistes se frottent les mains. De nombreuses voix s’élèvent déjà pour renforcer le Conseil de coopération du Golfe (CCG), une sorte de système supranational façon Union européenne, et y inclure le Yémen. Pour le très globaliste Bruce Riedel, directeur d’Intelligence Project, « inclure le Yémen dans le très riche club du Golfe favorisera l’approche positive portée par l’Union européenne qui consiste à inclure les Etats les plus pauvres pour leur offrir un avenir stable et prospère. Saoudien, Emiratis, Qataris et d’autres reconstruiraient ainsi le Yémen à leurs frais. L’alternative est de laisser une blessure ouverte qui épuisera ces pays riches quand les Yéménites voudront prendre leur revanche ».
 
A Washington, le très globaliste Council of Foreign Relations projette, lui, d’imposer une « Union du Moyen-Orient » qui rejoindrait l’UE, l’Union africaine, l’Union des Etats Sud-Américains et l’Union Eurasiatique de Vladimir Poutine dans le futur « Nouvel Ordre Mondial » des globalistes, à la gouvernance maçonnique, occulte, opaque, économiste et tyrannique. Le conflit du Yémen sert aussi à ça.
 

Matthieu Lenoir