Guérilla urbaine : l’armée allemande tire les leçons du Kosovo, de l’Irak et de l’Afghanistan

Armee allemande Guerilla urbaine Kosovo Irak Afghanistan
 
L’armée allemande s’interroge sur l’extension de ses missions, et notamment au nécessaire maintien de la paix civile. A l’occasion de la deuxième « International Urban Operations Conference », qui s’est tenue à Berlin du 20 au 22 octobre dernier, les participants ont planché sur « le maintien et la création de la stabilité en milieu urbain », à partir de l’expérience des quatre cents délégués venus de quarante pays, dont certains connaissent des difficultés très vives en la matière, allant jusqu’à la guérilla urbaine en Afghanisant, Irak ou Kosovo.
 
Selon les organisateurs (tels les Centre d’instruction de l’armée allemande et l’Association allemande pour la technologie de défense), en effet, «  de nouvelles menaces d’insurrection, de terrorisme et de guerre de guérilla ne peuvent être combattues que par une technologie de pointe mise au service du renseignement, des moyens de reconnaissance et de surveillance ».
 

Militaires et industriels ensemble pour contrer la guérilla urbaine

 
Une situation à laquelle l’armée allemande est aujourd’hui spécialement attentive, puisque, au terme de la conférence, devait être présentée « une synthèse du nouveau concept militaire de l’armée allemande relatif aux opérations urbaines ».
 
Afin de moderniser les moyens susceptibles d’être employés, se trouvaient, aux côtés d’officiers généraux et supérieurs et de hauts représentants de l’OTAN, des représentants de l’industrie qui ont développé certaines idées novatrices en la matière et les solutions pratiques qu’ils proposent. Nombre de ces industriels – qui finançaient d’ailleurs, pour plusieurs, la conférence – présentaient leurs armes au cours de ces journées.
 

L’armée allemande réfléchit sur le Kosovo, l’Irak, l’Afghanistan

 
Quelle que soit la technique présentée, la guérilla urbaine était au cœur de la soixantaine de conférences qui se sont tenues – sans, ont noté certains observateurs, que les media, dans leur grande majorité, y portent quelque intérêt que ce soit. Du point de vue de l’actualité, le fait que des officiers possédant une expérience du combat au Kosovo, en Afghanistan, ou en Irak se soient exprimés à la conférence de Berlin est pourtant symptomatique du parallèle établi entre l’Europe d’aujourd’hui et ces théâtres d’opérations extrêmes, et de l’éclairage que ces guérillas peuvent fournir quant aux conflits civils que l’Allemagne veut être en mesure de contrer aujourd’hui.