Proche Orient (et ailleurs) : l’attitude chrétienne face à l’islam


 
Une vidéo de trois petites chrétiennes de Qaraqosh, chassées de leur ville cet été par des djihadistes de l’Etat islamique, fait actuellement le tour de l’internet chrétien. Les trois petites filles, âgées peut-être de huit ou douze ans, sont d’une maturité étonnante et même édifiante lorsqu’elles évoquent leur exil et les difficultés de leur existence : c’est avec un regard chrétien qu’elles voient leurs bourreaux… Et demandent pour eux le pardon de Dieu.
 
Ce sont des moments exceptionnels que font vivre aux spectateurs ces petites jeunes filles de Qaraqosh qui avec leurs familles, n’ont eu que le choix de fuir leurs maisons et tout ce qu’elles possédaient. Le petit reportage a été tourné à Erbil, dans un camp de réfugiés géré par l’ONU.
 
Jolies, souriantes, lumineuses, les trois fillettes répondent tour à tour aux questions du présentateurs de la chaîne satellitaire chrétienne Sat-7 qui se spécialise dans les programmes diffusés là où les chrétiens sont persécutés, apportant un sentiment d’appartenance et de soutien à ceux qui peuvent se sentir isolés et abandonnés. Sat-7, chaîne fondée par des évangéliques, revendique le soutien de toutes Eglises chrétiennes du Proche Orient, protestantes, orthodoxe ou catholique.
 

La persécution de l’islam ne permet pas d’avoir Jésus dans son cœur

 
Pourquoi ces petites filles sourient-elles ? Parce que Jésus est là. « Parce que Jésus nous accompagne où que nous allions », répond l’une. « Où est-Il ? » « Dans mon cœur », dit l’autre. Et on ne peut que sourire lorsqu’on a Jésus dans son cœur…
 
Voici une petite fille blonde, mignonne comme un cœur. Elle regrette sa maison de Qaraqosh. Mais rien ne saurait lui manquer : « Grâce à Dieu, Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin », dit-elle. Et elle explique : « Dieu nous aime, Il n’a pas permis que l’Etat islamique nous tue. »
 

L’attitude chrétienne : pardonner à ceux qui nous ont offensés

 
Le présentateur va plus loin, et lui demande ce qu’elle ressent par rapport à ceux qui l’ont chassée de sa maison, qui sont responsables de toutes les difficultés rencontrées aujourd’hui par sa famille dans un camp de réfugiés. « Je ne leur ferai rien, je demanderai seulement à Dieu de leur pardonner », dit lentement la fillette, après un temps de réflexion.
 
— « Et toi aussi, tu peux leur pardonner ? »
 
— « Oui ! »
 
— « Toi qui aimais Qaraqosh, et ton école ? »
 
— « Oui, j’étais la première de la classe, toujours ! »
 

Apprendre à pardonner : la leçon des chrétiens du Proche-Orient

 
Le présentateur la félicite, et lui dit qu’elle lui a beaucoup appris. Avec gravité, la petite fille le remercie : elle le remercie d’avoir partagé ce qu’elle ressent. La petite crève l’écran avec son regard doux, son air de bonté. C’est ça, l’incompréhensible amour des chrétiens pour leurs ennemis…
 
A l’heure où les persécutions des chrétiens se multiplient en pays d’islam et que les attentats au cœur des pays d’Occident – jadis chrétiens – révèlent la haine à l’égard du Christ, alors que l’on commémore le génocide des Arméniens, alors que le martyre des 21 martyrs coptes morts en Libye, le nom de Jésus aux lèvres, est dans toutes les mémoires, les paroles de ces petites filles sont à la fois une leçon et un programme.
 
Elles marquent mieux que n’importe quel discours la différence radicale entre l’islam et la religion du Christ : du Christ qui appelle chacun à bénéficier de la Rédemption gagnée sur la Croix. En envoyant ses apôtres évangéliser le monde entier, Il les exhortait à convertir leurs ennemis, leurs persécuteurs, ceux précisément qui l’avaient mis à mort et qui allaient les mettre à mort.
 

L’islam face aux sociétés post-chrétiennes

 
Alors que l’islam apparaît à bon droit comme une menace mortelle pour nos sociétés post-chrétiennes, on peut craindre que leur apostasie explicite ou immanente ne les désarme définitivement devant une religion conquérante. La laïcité ne peut comprendre les convictions d’un djihadiste, et encore moins leur caractère infernal. Elle ne peut répondre qu’avec les armes de la répression civile. Le chrétien peut prier, offrir, se sacrifier, et pardonner – jamais sans la grâce de Dieu –, et convertir.
 
Face à ces menaces monstrueuses, ce sont d’ailleurs les fidèles du Christ qui ont la seule réponse qui a une vraie promesse d’efficacité. La Vierge l’a donnée à Fatima, puis à Akita : l’arme du rosaire.