Une experte en éthique de l’association des médecins du Royaume-Uni justifie les avortements sélectifs liés au sexe

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Tuer une fille parce que c’est une fille (ou, moins fréquemment, un garçon parce que c’est un garçon) peut apparaître comme la forme ultime du « racisme » à l’égard d’une catégorie humaine. Mais pour une « experte » du comité d’éthique de l’association des médecins du Royaume-Uni, la British Medical Association (BMA), c’est une pratique acceptable, du moins lorsqu’il s’agit d’avortements sélectifs liés au sexe de l’enfant à naître. Son argument est ahurissant, mais c’est au fond le même que celui mis en avant pour tenter de justifier tout avortement : obliger des femmes enceintes qui ne veulent pas d’un enfant d’un sexe ou de l’autre à donner naissance pourrait causer des dommages à la fois au bébé et à la santé mentale de la mère.
 
C’est un professeur de médecine qui a proféré cette énormité, qui suppose d’une part qu’il vaut mieux être mort que non désiré et de l’autre qu’une femme puisse devenir folle ou dépressive parce qu’elle a un garçon plutôt qu’une fille, ou inversement. Le Pr Wendy Savage – la bien-nommée… – s’exprimait en tant que membre de premier plan du conseil de la BMA, l’une des principales organisations professionnelles médicales britanniques, après qu’une proposition visant à faire sortir totalement l’avortement de la sphère des délits et des crimes a été approuvée lors d’une première lecture à la Chambre des communes la semaine dernière.
 

Wandy Savage : les avortement sélectifs liés au sexe sont un « mythe »

 
On ne sera pas étonné d’apprendre que Mme Savage est à titre personnel très impliquée dans la défense des « droits des femmes ».
 
Pour elle, les avortements sélectifs liés au sexe de l’enfant à naître sont un « mythe », malgré les témoignages contraires au Royaume-Uni – mythe qui conduit selon elle certains hôpitaux de la National Health Service à ne plus annoncer aux futurs parents le sexe de leur enfant, ce qui se fait de manière habituelle lors de l’échographie pratiquée au milieu de la grossesse, entre 18 et 21 semaines, date à laquelle l’avortement est encore légal en Grande-Bretagne.
 
S’exprimant à titre personnel, Wendy Savage qualifie l’inquiétude de voir des femmes se servir de cette information pour éliminer la fille ou le garçon qu’elles attendent de « scandaleuse ».
 
« C’est son corps et son fœtus, donc elle doit avoir cette information… Si une femme ne veut pas avoir un fœtus qui appartient à un sexe ou à l’autre, l’obliger à mener sa grossesse à terme ne sera bon ni pour l’enfant éventuel, ni pour la santé mentale de la mère », a-t-elle déclaré : « La femme a le droit de décider. C’est son corps. C’est elle qui prend les risques… Le fœtus est une vie humaine potentielle à ce stade-là (dans le sein maternel) ; ce n’est pas une vie humaine en acte… Je crois qu’il faut se concentrer sur les droits de la femme. »
 

Une experte éthique, médecin au Royaume-Uni justifie les avortements sélectifs

 
Curieusement, Savage ne tient pas compte des cas où l’enfant rejetterait son sexe de naissance (comme le veut la théorie du genre), au grand dam de sa mère qui l’aurait choisi fille ou garçon… L’idéologie aboutit toujours à l’absurde.
 
Dans les cas rares où l’avortement est demandé au-delà des 24 semaines légales, Wandy Savage est d’ailleurs du même avis de manière générale ; c’est à la femme de choisir. Et pour outrancière qu’elle soit, sa proposition s’inscrit tout simplement dans la logique de la nouvelle loi en cours d’examen à Londres qui vise à faire cesser de considérer l’avortement comme un acte médical à part. C’est l’ultime ruse de la culture de mort : celle qui gomme définitivement toute considération morale pour faire du crime abominable un geste totalement anodin.
 

Jeanne Smits

 
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