Béatrice Bourges jeûne


13h30 cet après-midi place Edouard Herriot.
Béatrice Bourges, frêle, fatiguée, seule, est entourée d’une quinzaine de policiers Pourquoi ? « Risque de troubles à l’ordre public ».
Ils la retiennent sur le pas de la porte du café où elle voulait se réchauffer. Pourquoi ? Elle « pourrait ressortir par derrière et échapper à la surveillance policière ».
Ils lui interdisent d’aller faire seule une prise de sang. Pourquoi ? Cela pourrait « provoquer un trouble à l’ordre public ». Encore. Voici quelques images de celles qui terrorise la police.

 

Pourquoi tant d’effroi et de précipitation du côté du pouvoir ? Pour deux raisons principales. La première est technique. Dans notre société douillette dominée par des images en noir et blanc, Béatrice Bourges est difficile à diaboliser. D’abord, c’est une femme. Fine. Elle présente bien. Et puis elle ne vient pas de l’extrême-droite. Elle est passée par le RPR, le Parti chrétien démocrate. Elle est catholique contre le mariage pour tous mais elle même est divorcée remariée. Seule l’exaspération l’a jetée dans la rue. Elle n’a pas le profil skinhead.
La deuxième raison fait encore plus peur à Manuel Valls. Elle croit à ce qu’elle fait. On ne peut pas en dire autant de lui.