BRICS : la nouvelle finance mondiale contre le FMI et la Banque mondiale

BRICS : la nouvelle finance mondiale contre le FMI et la Banque mondiale
A mesure que des informations plus complètes sur le sommet des BRICS à Fortaleza dans l’Etat du Nordeste au Brésil tombent dans le domaine public, les institutions financières, banque et fonds de réserve, décidées par l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie apparaissent toujours plus et plus précisément dirigées contre la Haute finance occidentale. Et contre le FMI et la Banque mondiale.
 
Porto Alegre avait accueilli en 2005 le premier forum des altermondialiste : c’est toujours au Brésil  et dans un net esprit d’opposition au mondialisme libéral que les cinq principaux pays émergents ont créé des outils économiques permettant un autre développement de économie planétaire. Significativement, ce groupe réunit, à un moment historique différent, des pays qui appartinrent aux non-alignés et d’autres qui firent parti du tiers-monde.
 

Le FMI et la Banque mondiale instruments de l’Occident

Parmi les principales cibles, deux des grandes institutions financières internationales, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Celle-ci a été accusée de ne pas orienter ses prêts dans le meilleur intérêt des pays en voie de développement.
 
Plus généralement, le FMI et la Banque mondiale, dominées par l’Ouest sont accusés de maintenir la domination occidentale sur l’économie globale, de choisir les prêts en fonction de critères politiques. Les BRICS estiment que leurs recommandations ne sont « pas la panacée », y compris la « libéralisation, la dérégulation et la privatisation ». La banque est donc établie par des pays émergents pour des pays émergents.  Elle entend explicitement réduire la distance entre les pays prospères et les autres « spécialement en Afrique ». 
 

Les BRICS contre la Haute finance

On comprend que la présidente brésilienne Dilma Roussef ait salué son « extrême importance » tout en excluant de sortir du FMI, dont tous les membres des BRICS demandent au contraire le rééquilibrage « démocratique ». Dans leur déclaration finale officielle, ils se déclarent « déçus et fort inquiets par le non accomplissement des réformes prévues par le FMI en 2010 », qui a des « effets négatifs sur la légitimité, la crédibilité et l’efficacité » de l’institution.
 
L’orientation que les BRICS souhaitent donner à la nouvelle architecture financière de la planète se perçoit aussi dans la confiance qu’ils affichent à la fois dans les PME et dans les entreprises nationalisées, par opposition aux grandes multinationales privées. Pour finir ils réitèrent leur soutien à l’ONU et à ses programmes à travers le monde. Ils représentent donc une alternative socialiste dans la construction de l’économie globale face aux prétentions de la finance occidentale de diriger la mondialisation.