Jeanne d’Arc, Achille, Marguerite d’Anjou métis : le grand remplacement de l’histoire par le spectacle

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La gaucho-sphère antiraciste crée une controverse autour de la jeune métisse qui incarne Jeanne d’Arc cette année aux fêtes d’Orléans. Pour masquer une réalité palpable au cinéma, celle du grand remplacement de notre histoire par le spectacle.
 
Jeanne d’Arc a toujours eu des difficultés avec les gens sérieux. Cauchon l’a jugée, les Anglais l’ont brûlée. L’Eglise a mis cinq siècles à reconnaître sa sainteté, l’Etat autant à lui consacrer une fête nationale, le deuxième dimanche de mai. C’était en 1920, le climat était à la concorde nationale. Depuis, les républicains l’ont boudée, elle aimait trop Dieu, ses saints, et les fleurs de lys. Trois pelés et deux tondus monarchistes suivaient le défilé de mai, pendant que les bien pensants criaient « croa, croa » à leur passage, un fin sourire ironique à la lèvre. Même Le Pen et son front national ont mis plusieurs années à la célébrer, et, d’une façon significative et syncrétique, ils défilaient à part, le premier mai, jour de la fête du travail.
 

Une Jeanne d’Arc républicaine, must de l’histoire-spectacle

 
Aujourd’hui, tout le monde s’arrache Jeanne d’Arc. Libération, le journal de l’argent et de la chienlit révolutionnaire, salue son « combat libérateur ». Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) affirme que « Jeanne d’Arc est une figure populaire ». Marlène Schiappa, notre secrétaire d’Etat omniprésente à l’égalité Homme Femme, qui est un peu la conscience morale de la République l’a rappelé d’une façon particulièrement virile : « Jeanne d’Arc n’appartient pas aux identitaires. L’Histoire de France non plus. »
 
C’est le fruit d’un travail de réflexion de la gauche, lancé par Ségolène Royal, qui a commencé voilà plusieurs années, visant à récupérer cette figure patriotique d’une pureté exceptionnelle. Un mouvement qu’a repris Emmanuel Macron dès mai 2016 lorsqu’il participa en tant que ministre et futur candidat à la présidentielle aux fêtes de la pucelle à Orléans. Il fit dire alors par son cabinet qu’ « il ne faut pas laisser Jeanne d’Arc au FN ».
 

Les officines du grand remplacement en surchauffe

 
C’est dans le cadre de cette récupération qu’il faut situer la non-affaire Jeanne d’Arc. Cette année, l’association Orléans-Jeanne d’Arc qui gère les fêtes a choisi entre 250 candidates pour incarner la pucelle Mathilde Edey Gamassou, dix sept ans aux lilas. Cette jeune personne est la fille d’une Polonaise et d’un Béninois, et, selon la présidente Bénédicte Baranger, elle répond « aux quatre critères de choix (…) fixés : résider à Orléans depuis dix ans, être scolarisée dans un lycée orléanais, être catholique et donner du temps aux autres ».
Sur la toile, plusieurs personnes se sont étonnées de ce choix, ce qui est leur droit, mais auraient eu des mots blessants et grossiers pour la jeune fille, ce qui est déplorable, et même racistes, ce qui tombe sous le coup de la loi. La radio locale a dénoncé des messages « particulièrement nauséabonds », et le procureur de la République d’Orléans a ouvert une enquête préliminaire pour incitation et provocation à la haine raciale. Les contrevenants risquent une peine de cinq ans de prison au maximum. Et l’affaire remonte très haut puisque Marlène Schiappa a annoncé : « Je vois demain matin la DILCRAH : la haine raciste de la fachospère n’a pas sa place dans la République française ».
 

Jeanne d’Arc, une femme ? Pourquoi pas une pucelle tant qu’on y est ?

 
En fait, c’est une souris qui a accouché de cette montagne médiatique. Sur le site Atlantico, le vieux gauchiste Benoît Rayski est allé en effet « scrupuleusement fouiller les entrailles de la fachosphère. Rien contre Mathilde sur le site du Front National. Pas un mot sur la page des Patriotes. Silence chez les Identitaires, même sur fdesouche, pas une ligne ». La révolution au gouvernement a confectionné cette affaire de Jeanne d’Arc métisse de toutes pièces, à partir de quelques messages (deux seulement sont cités, en partie) envoyés par des inconnus sur Internet, aux fins principales de débiter sa propagande « antiraciste » d’une part et de hurler au fascisme de l’autre.
 
Mais il faut aller plus loin dans l’analyse du phénomène. Vus par les yeux d’un mondialisme orthodoxe, les critères choisis par l’association Orléans-Jeanne d’Arc sont eux-mêmes discriminatoires : pourquoi n’accepter qu’une catholique, s’il s’agit de représenter tous les Français ? Et pourquoi une orléanaise ayant été à l’école à Orléans ? Pourquoi, d’ailleurs, une femme ? Pourquoi pas une pucelle tant qu’on y est ? Pourquoi fermer l’accès aux LGBT de toute nuance ? Je trouve la DILCRAH bien petit bras sur ce coup.
 

Des métis béninois en Lorraine au quinzième siècle ?

 
Et si l’on admet au contraire des limitations, au nom du bon sens, alors, le choix d’un métis ou d’une métisse ne s’impose pas, surtout parmi 250 candidats. Pour la raison simple que la Lorraine et les Vosges comptaient peu de métis de Béninois au quinzième siècle.
 
Mais le vrai point, le vrai nœud de l’affaire, est la volonté manifeste et tenace du mondialisme de procéder au grand remplacement des populations européennes via le grand remplacement de leur histoire, le grand remplacement de leurs représentations mentales. Sans doute les réactions grossières et racistes de quelques uns, s’il y en eut vraiment (je n’ai pu voir de message intégralement cité), sont répréhensibles, mais bien moins que l’idée sotte, folle, saugrenue, absurde en apparence, donc néfaste et insidieuse au fond, de donner en spectacle aux populations une Jeanne d’Arc à moitié noire. D’autant et surtout que cette niaiserie s’inscrit dans un mouvement général, international, d’origine anglo-saxonne de réécriture de l’histoire.
 

Le négationnisme en histoire s’exerce dans le spectacle

 
Mettre Omar Sy dans le rôle du docteur Knock n’est qu’une erreur de distribution, il est juste incapable de le comprendre et de l’interpréter, mais enfin, si l’on accepte, comme certains metteurs en scène le font, de sortir intégralement la pièce de son contexte, on peut imaginer la chose. Il n’en va pas de même, par exemple, du Shylock de Shakespeare, qui doit être juif, ni de son Othello, qui ne saurait être blond aux yeux bleus. Eh bien, cette logique des personnages se trouve aujourd’hui volontairement et systématiquement niée, et cette négation s’étend à l’histoire. Le négationnisme de l’histoire de l’Europe est aujourd’hui un moyen grandissant du grand remplacement de nos images mentales.
 
Ainsi l’un des grands héros mythiques d’Homère, Achille, est-il incarné par l’acteur noir David Gvasi dans la guerre de Troie produite par Netflix et la BBC, histoire de « diversifier son contenu original et dépoussiérer les vieux genres ». Las, l’Iliade précise sans conteste que le grand Myrmidon fut surnommé en sa jeunesse Pyrrha (littéralement « aux cheveux de feu »), c’était un blond vénitien comme on en trouve encore en Epire. « L’effort de diversité » voulu par les producteurs est simplement une dénaturation, un mensonge de propagandiste.
 

Achille noir, Beethoven métis, l’Angleterre noire aux yeux bleus

 
La chose rappelle certaines folies de jadis, telle la Celtophilie, ou la Germanophilie, qui, à la Renaissance, attribuèrent qui aux Gaulois, qui au Germains, la paternité de tous les grands faits et progrès de l’humanité. Ou d’autres théories fumeuses qui traînent aujourd’hui sur le web, qui attribuent « aux noirs » les principales inventions de l’humanité, ou qui décrètent Beethoven métis.
 
C’est dans ce même esprit que des « scientifiques » ont conjecturé récemment un homme préhistorique britannique à la peau très sombre, une sorte de noir aux yeux bleus. Comme si le fait qu’un lointain ancêtre ait eu la peau noire devait inciter les Anglais d’aujourd’hui, façonné par des millénaires de protohistoire et d’histoire, Européens, chrétiens, de culture gréco-latine, à s’ouvrir à l’envahisseur allogène sous prétexte qu’il a la peau sombre : c’est du pur racisme anhistorique.
 

Marguerite d’Anjou s’en retournerait dans sa tombe

 
Ces étranges lubies sont apparentées au racisme national-socialiste en ce qu’elles attribuent à un groupe ethnique une supériorité supposée sur tous les autres. Aujourd’hui, le mondialisme promeut un groupe humain supérieur, moralement supérieur, politiquement supérieur, celui des métis. D’où notre Jeanne d’Arc métisse, d’où, aussi, dans certains films ou séries, un Robin des bois noir très clair, un Jules César, un roi Arthur métis.
 
Les Anglais sont ainsi parvenus à nous pondre une Marguerite d’Anjou métisse. La fille du bon roi René d’Anjou et d’Isabelle de Lorraine, cousine germaine de Louis XI et femme d’Henri VI d’Angleterre, petit fils lui-même de notre roi Charles VI le fou, née en 1430 à Pont-à-Mousson fut l’héroïne malheureuse de la guerre des deux Roses. Enfermée à la tour de Londres, elle fut rachetée par son cousin Louis en échange de ses duchés de Lorraine, de Bar, d’Anjou et de Provence, et revint finir ses jours en France, elle repose aujourd’hui dans la cathédrale d’Angers. On lui a donné les traits de l’actrice Sophie Okonété, métisse de Nigérian. C’est idiot, c’est ridicule ? Les gens délicats trouvent toujours la propagande idiote et ridicule, mais Goebbels leur a répondu d’avance : plus c’est gros, mieux ça passe. Le grand remplacement par le spectacle est en marche, il nous crée une fausse mémoire commune pour préparer le vivre ensemble. Total Recall.
 

Pauline Mille