DRAME SOCIAL Casa grande ♠

Casa grande Film Cinéma
Casa grande, soit la grande maison, renvoie au curieux immeuble-palais édifié par un riche brésilien dans la très vaste agglomération de Rio de Janeiro. Le film démarre sous le signe de l’opulence ostentatoire, avec la présence de trois domestiques. Les enfants fréquentent des écoles privées très chères. Le fils est déposé en voiture tous les matins par un chauffeur. Le père de famille exerce la profession de trader, c’est-à-dire d’acteur boursier professionnel, pour son propre compte ou celui de clients-investisseurs de ses fonds. Or, il fait faillite. Et tout ce train de vie s’effondre progressivement.
 
Le problème majeur de ce film, loué par toutes les critiques désinformatrices en France, est son marxisme militant, avec un soutien fort et quasi-explicite à la politique du parti dominant de gauche et extrême-gauche au pouvoir, le Parti des Travailleurs. Très vite, le manque de finesse de l’approche devient insupportable. Les riches se conduisent de façon abominable entre eux, ou pire encore dans la façon de traiter leurs employés. Les pauvres, dont le monde est introduit par la vie des domestiques licenciés, seraient par contraste des gens formidables. Contrairement au monde du mensonge, de l’hypocrisie, du vol, de la Casa grande, les favélas seraient au contraire le royaume de l’honnêteté foncière, de la joie de vivre, où l’on danse dans la rue…Les programmes, parfois discutables, du PT, sont tous explicitement loués, de la bourse familiale aux quotas raciaux à l’université…Les lois sociales sont appliquées face aux mauvais patrons, etc…Les opposants qui prennent la parole sont de grands bourgeois ridicules ou malhonnêtes.
 

Casa grande : une vision de la gauche brésilienne et française

 
Casa grande présente l’intérêt d’indiquer la vision de la gauche brésilienne, proche, pour le pire, de la nôtre. La vision de la société, caricaturale, n’est pas complètement fausse, avec notamment une nouvelle et large revendication de négritude, y compris pour des Blancs très vaguement bronzés, ou la présence systématique d’obsessions sexuelles dans toutes les classes de la société. Triste spectacle.
 

Hector Jovien