Un groupe de catholiques tchèques progressistes contestent le cardinal Dominik Duka, trop proche du « nationalisme » et de l’« extrême droite »

catholiques tchèques progressistes cardinal Dominik Duka
 
Lors d’un « happening » devant le palais épiscopal de Prague, mercredi des Cendres, les militants ont protesté contre le cardinal, brandissant une lettre qu’ils viennent d’envoyer au pape François pour demander qu’il ne soit pas « renouvelé » à la tête de l’archidiocèse lorsqu’il atteindra l’âge de la retraite à 75 ans, fin avril.
 
On lui reproche son soutien au président « islamophobe » Miloš Zeman ainsi que son manque de solidarité à l’égard des réfugiés exprimés lors du pèlerinage de Saint Vaclav en septembre dernier – et une lettre de félicitations à l’homme politique anti-immigration Tomio Okamura… la même qu’il a adressée à tous les partis au demeurant.
 
Tout petit événement – la lettre des laïcs qui en veulent au cardinal d’utiliser les « insignes du pouvoir » n’a recueilli qu’une petite centaine de signatures – la démarche est quand même significative.
 
Les manifestants portaient des pancartes représentant des groupes « trop souvent exclus » : les divorcés, les gays, les réfugiés, les femmes Rom, les mères célibataires et les femmes trans.