Freeman Dyson s’oppose à Obama sur le changement climatique et vante les mérites du CO2

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L’un des plus grands spécialistes de la physique théorique, le docteur Freeman Dyson, ancien conseiller du gouvernement américain pour un grand nombre de questions scientifiques et techniques, affirme aujourd’hui que Barack Obama – qu’il soutient par ailleurs – suit « le mauvais chemin » dans sa guerre contre le « changement climatique ». Il s’oppose même au président américain en vantant les mérites du CO2.
 
Dans un entretien accordé à The Register, Dyson exprime son désaccord avec l’obsession scientifique du moment sur le changement climatique qui relève pour lui « non d’un mystère scientifique mais d’un mystère humain ». Ce mystère, explique le scientifique, peut être en partie expliqué par les immenses sommes d’argent investies dans le débat. Mais il dénonce également une sorte d’engouement collectif pour l’apocalypse, comme ce fut le cas juste avant la Première Guerre mondiale.
 

Freeman Dyson soutient Obama mais s’oppose à lui sur le changement climatique

 
« Il est vrai qu’une importante communauté gagne de l’argent en terrorisant le peuple, donc l’argent est sûrement impliqué dans une certaine mesure, mais je ne pense pas que ce soit la seule explication », affirme Freeman Dyson. Il s’explique : « C’est comme il y a cent ans, avant la Première Guerre mondiale, il y avait une irrésistible et folle envie de destruction, qui en un sens, l’a permise. Des gens comme le poète Rupert Brooke glorifaient la guerre comme une échappatoire à la monotonie de la vie moderne. Il y avait l’idée que nous étions devenus dégénérés et que la guerre serait bonne pour tout le monde. C’était dans l’air du temps avant la Première Guerre mondiale et ça l’est à nouveau aujourd’hui. »
 
Dyson est un fidèle électeur démocrate, d’autant plus déçu par les choix « non scientifiques », comme il le dit, du parti qu’il soutient. « Je suis à 100% démocrate, et j’aime Obama. Mais il a pris le mauvais chemin sur cette question, et les Républicains ont emprunté le bon », a déclaré Freeman Dyson.
 

Freeman Dyson rappelle aux Démocrates que le climat et la pollution sont deux sujets différents

 
Il appelle les Démocrates à plus de clairvoyance : « La pollution est un problème différent de celui du climat : l’un peut être résolu, l’autre non et le public ne le comprend pas », affirme-t-il, tout en expliquant que la Chine et l’Inde se servent toujours du charbon parce qu’elles en ont besoin pour achever leur développement.
 
Freeman Dyson s’attaque ensuite à l’interdiction des gaz de schiste : pour lui, la raison est d’abord idéologique. « C’est une folie totale d’interdire les gaz de schiste. Vous vous demandiez si le changement climatique était une préoccupation anglo-saxonne. Eh bien, la France est encore plus dogmatique que la Grande-Bretagne sur la question du gaz de schiste ! » Pour lui, les dangers du CO2 ont également été considérablement exagérés.
 

Freeman Dyson vante les mérites du CO2 : les effets négatifs « exagérés »

 
Il a rédigé un rapport sur le sujet intitulé Carbon Dioxide : The Good News (« Dioxyde de carbone, la bonne nouvelle »).
 
Il y écrit notamment : « Pour quiconque lit ce rapport sans préjugé, les faits devraient être évidents : que les effets non climatiques du dioxyde de carbone comme un soutien de la faune et de la flore sont extrêmement bénéfiques, que les possibles effets négatifs des émissions de CO2 ont été considérablement exagérés, et que les bénéfices dépassent largement les potentiels effets négatifs (…) Les personnes qui sont soi-disant expertes et qui affirment comprendre la science sont précisément ceux qui s’aveuglent devant les preuves. »
 
Pour lui, les questions sur le « changement climatique » sont à compter au nombre des « croyances irrationnelles » promues dans au cours de l’histoire par « de célèbres penseurs et adoptées par des disciples sincères ». Il n’a qu’un souhait : « J’espère que les scientifiques et les hommes politiques qui ont aveuglément diabolisé le dioxyde de carbone pendant 37 ans ouvriront un jour les yeux devant les preuves. »
 

Béatrice Romée