Changement climatique et investisseurs institutionnels : une politique fasciste

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A quelques jours du sommet de l’ONU sur le climat, le 23 septembre, 340 investisseurs institutionnels mondiaux ont appelé les gouvernements à mettre en place une « tarification stable, fiable et économiquement significative du carbone » pour que les investissements soient redéployés d’une manière compatible avec l’importance du défi du changement climatique. Ils les appellent également à mettre fin aux subsides pour les énergies fossiles. L’ONU et les investisseurs institutionnels utilisent le changement climatique pour mettre en place une politique fasciste.
 
En clair, il s’agit de taxer toutes les activités décrétées nocives et de diriger les fonds des contribuables vers celles qui sont dites « propres », tout en augmentant le prix des carburants classiques.
 

Les investisseurs internationaux et le changement climatique

 
Les investisseurs représentent à eux tous des actifs évalués à 24 trillions de dollars – vingt quatre mille milliards de dollars –, une somme difficilement imaginable, mais dont le poids renvoie à la puissance et pouvoir qui se veut désormais normatif de ces institutions financières, fonds de pension et autres institutions caritatives. Depuis Rockefeller et Mitsubishi, Axa, la Société de Jésus de New York, la Banque Postale et les Congrégations catholiques pour l’investissement responsable aux groupes chinois.
 
La liste complète des signataires est ici.
 
Ils réclament donc des politiques plus ambitieuses, plus rapidement mises en œuvre, affirmant que tout retard ne pourrait avoir pour effet que « d’augmenter la probabilité de devoir mettre en place des politiques plus radicales ». Plus contraignantes, en fait. Sans surprise, ils réclament un « leadership politique plus fort » pour répondre aux défis qu’ils ont eux-mêmes définis.
 
Les groupes eux-mêmes reconnaissent le rôle-clef joué par les investisseurs dans le choix des énergies à promouvoir. Sur ce plan-là, ils réclament des actions positives de la part des pouvoirs publics pour « soutenir plutôt que de limiter les investissements dans l’énergie propre et les solutions climatiques ».
 

Les investisseurs internationaux réclament une politique fasciste

 
Des mesures aussi radicales étant facilement perçues comme étatistes, pour ne pas dire fascistes, il faut bien les rendre désirables. D’où l’insistance du groupe qui justifie sa recommandation de rediriger les investissements économiques d’aujourd’hui vers l’« économie à bas carbone de demain » au nom du bien-être économique et de la stabilité eux-mêmes.
 
Les besoins en investissement sont faramineux. S’il faut en croire ce groupe d’investisseurs, il va falloir au moins 1.000 milliards de dollars par an pour faire face à une menace d’accroissement de la température moyenne de 2°. Le pari est intéressant, puisque si la température n’augmente pas, on pourra dire que c’est grâce à cette mise de fonds. Si elle n’augmente pas pour d’autres raisons, eh bien, personne n’en saura rien. Et le seul résultat certain sera l’interventionnisme croissant, au niveau mondial, contre les investissements qui jusqu’ici ont assuré le développement des pays riches. En même temps il y a une carotte – c’est clairement affirmé : celle des mirifiques investissements que ces groupes sont prêts à aiguiller vers les gouvernements vertueux.