Le changement climatique, nouveau marronnier de l’été :
variations sur le thème « il fait chaud »

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Le changement climatique, il faut y croire. Y croire pour lutter contre. Y croire pour se soumettre à tous les sacrifices qui seront exigés au nom du nouveau dieu, ou plutôt la nouvelle déesse, la Terre-Mère… Comme c’est l’été, qu’il fait chaud (en tout cas dans certaines zones de la planète) et qu’il est donc facile de travailler sur les sentiments de lecteurs qui subissent la canicule (mais on en a vu d’autres…) la presse mondiale multiple les articles pour annoncer toutes les catastrophes qui vont se produire du fait de la montée des températures. C’est le nouveau marronnier de l’été, thème inépuisable.
 
Tiens, au hasard, voici quelques articles anglophones parus ces dernières 24 heures.
 

Le changement climatique décliné à toutes les sauces (« hot », évidemment)

 
Le Los Angeles Mag vous apprend à « peser sur le changement climatique » en 7 étapes faciles. On vous offre à la clef un calculateur d’empreinte carbone et on vous demande d’y aller mollo sur la côte de bœuf. Le parfait adorateur de Gaïa ne mange que des plantes, qu’on se le dise.
 
Plus déprimant : les suicides de près de 60.000 fermiers indiens sont directement dus, paraît-il, au changement climatique qui a provoqué de mauvaises récoltes. Triste, certes, mais la famine et la disette du fait de la sécheresse ne sont pas non plus des phénomènes inédits.
 
Mais l’Inde, c’est loin. Le changement climatique va frapper plus près de chez vous ! C’est Forbes qui le dit, en annonçant que le vin dans nos verres va changer de manière drastique, à cause du réchauffement.
 
Si vous n’êtes pas buveur, il est probable que vous aimiez tout de même les arbres. Un autre article attribue à la montée des océans (dont la preuve est loin d’avoir été apportée) l’apparition de « forêts fantômes » le long des côtes, où des marais salés ont remplacé des zones sèches jadis, notamment sur la côte est des Etats-Unis. L’évolution classique des littoraux ne saurait être en cause.
 

En été il fait chaud : le marronnier par excellence

 
The Hill s’insurge contre une demande d’autorisation de forer pour rechercher du pétrole dans les régions arctiques, intouchables pour cause de changement climatique. Voilà pour les ours polaires.
 
Pour les hommes, on s’en retourne vers l’Inde : une nouvelle analyse annonce que des millions de personnes en Inde et dans le Sud-Est asiatique pourraient mourir en l’espace de quelques heures lors de vagues de chaleur humide, fussent-elles en bonne santé, d’ici à la fin du XXIe siècle : ce sont des conditions où les êtres humains ne peuvent survivre plus de 6 heures à plus de 35°, faute de pouvoir transpirer. Tout cela repose sur des modélisations et s’accompagne d’explications sur « l’injustice » de ce réchauffement qui est provoqué par des émissions carbone dont ces pays ne sont pas responsables. (On omet soigneusement d’évoquer la Chine qui devance largement les Etats-Unis sur ce chapitre.)
 
Mais il y a aussi des chauve-souris – en Europe méridionale – qui sont menacées. C’est ce qu’annonce l’université de Southampton qui évoque (simple possibilité), l’extinction d’une variété rare, la chauve-souris grise à oreilles longues.
 

Changement climatique et reportages anxiogènes

 
Pendant ce temps, le long du Nil… Une étude du MIT annonce de graves pénuries d’eau en Egypte, en Ethiopie et au Soudan qui se disputent le droit de faire des retenues d’eau et qui vont « peut-être » au-devant de la sécheresse du fait du changement climatique.
 
J’arrête là ma liste. Ce n’est qu’un échantillon des annonces publiées en moins de 18 heures…
 
Et cela vous étonne qu’en dehors de DAESH, ce soit le réchauffement qui fasse aujourd’hui le plus peur aux termes d’un sondage du Pew Research Center ? Menée dans 38 pays, l’enquête aboutit à des statistiques variables de l’un à l’autre mais ce sont bien l’Etat islamique et le « changement climatique global » qui sont le plus souvent en tête.
 
La répétition est un moyen pédagogique irremplaçable. Il continue de fonctionner à merveille…
 

Anne Dolhein