Chirac entre document poignant et corps de garde

Chirac entre document poignant corps garde
 
Jacques Chirac ne fut pas seulement, sous l’étiquette abusive du gaullisme, l’un des fossoyeurs de la souveraineté française, c’était aussi un potentat qui soignait son taedum vitae par une consommation compulsive de femmes qu’attirait sa haute position. Le livre d’Arnaud Ardoin, Président, la nuit vient de tomber, censé donner un éclairage sur la fin de sa vie, marquée par les deuils et la maladie grignotant une conscience qui s’en va, a surtout retenu l’attention du public par les bonnes feuilles où l’on peut constater les débordements d’un sultan butinant sans joie son harem : « Il y a eu les régulières, les coups de cœur, les ‘amuse-bouches’ qui réussissent à franchir les cordons de sécurité pour approcher le président, d’autres qui partagent le même avion que le président et qui attendent, nues, dans son espace privé, brûlantes de désir. Elles sont députées, ministres, conseillères, bourgeoises provinciales, des inconnues qu’on lui apporte sur un plateau ». Ou, comme le dit le livre, « des femmes qu’il chevauche sans plus de préliminaires, parce que le temps presse, parce que la quantité a pris l’ascendant sur la quantité ».