Incohérence : Chistiane Taubira annonce une répression accrue contre le racisme et l’antisémitisme sur internet

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Il y aura de nouveaux outils juridiques pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme sur internet, a annoncé le garde des Sceaux dimanche. Christiane Taubira s’exprimait ainsi lors de la clôture des premières assises de la lutte contre la haine sur Internet, organisée par l’Union des étudiants juifs de France. Elle y était invitée ès-qualités pour répondre à l’inquiétude croissante des juifs en France à l’heure où l’on parle de la montée de l’antisémitisme – sans désigner, horresco referens, l’origine de cette nouvelle haine des juifs dans un pays où le conflit israélo-arabe a pris racine à la faveur de l’immigration.
 
Christiane Taubira n’entend pas se satisfaire des premières mesures annoncées, telles la possibilité de bloquer administrativement des sites d’appels à la haine raciste ou antisémite, sans recours à l’autorité judiciaire, qui a été mise en place dans la foulée des attentats de Paris en janvier.
 

Les nouvelles mesures annoncent une répression accrue

 
« Il y a en ce moment un processus de travail qui se fait dans le cadre de la préparation du projet de loi sur le numérique et c’est dans ce cadre là que nous allons trouver les instruments les plus adaptés », a annoncé le garde des Sceaux, qui a beau se dire opposée à la répression, et partisane des solutions non carcérales pour les délinquants : dans certains domaines, elle ne voit pas d’autres méthode que la punition.
 
C’est comme pour la « liberté d’expression » : dans certains domaines, elle ne souffre aucune limite, dans d’autres, elle est tout sauf absolue et traquer les contrevenants doit pouvoir se faire par tout moyen. Tant pis pour l’Etat de droit…
 

Christiane Taubira limite la liberté d’expression

 
Il y a, de même, caricatures et caricatures. Celles qui visent le « Prophète » sont signes d’une laïcité bien comprise. Celles qui s’en prennent – avec un degré d’obscénité difficilement imaginable – aux symboles les plus sacrés de la religion catholiques sont encouragées au nom du droit au blasphème, constitutif de l’esprit républicain. Croquer le ministre de la justice de manière trop irrévérencieuse, c’est une autre affaire, comme le sait pour son malheur un hebdomadaire comme Minute, traîné en justice pour avoir osé des propos et des traits contre le garde des Sceaux. Les indignations de Christiane Taubira sont à géométrie variable.
 
Pour ce qui est d’internet, les mesures administrative déjà mises en place ont suscité de vives critiques de la part de la commission consultative des droits de l’homme : elle estime qu’il faut impérativement l’intervention d’un juge pour retirer un contenu sur internet ou pour la fermeture d’un site.
 
Mais cela n’importe pas à Mme Taubira. L’émotion – entretenue par les médias et renforcée par des attentats spectaculaires – permet d’imposer des restrictions à la liberté. D’autant plus réussies qu’elles sont acceptées par un peuple qui s’y soumet.
 

Racisme et antisémitisme sur internet, vraiment ?

 
Le problème, comme toujours, vient du flou et des fausses définitions qui permettent d’utiliser les concepts de « racisme » et d’« antisémitisme » à des fins très différentes de celles qui sont affichées. On ne s’attache pas tant à la protection de catégories de personnes de comportements délictuels au demeurant punis par le droit commun : on crée de nouveaux délits qui mettent en place des statuts privilégiés pour certains et, plus encore, on bride la liberté d’expression qui ne doit pas aller jusqu’à permettre la critique de certaines politiques.
 
Les lois antiracistes ont permis depuis leur adoption de promouvoir le multiculturalisme, d’empêcher ou de dénoncer comme « extrémiste » toute critique de la politique d’immigration, de rendre hors la loi toute comparaison des cultures (surtout lorsque la civilisation chrétienne en sort gagnante) et toute proclamation d’une quelconque préférence nationale, alors qu’en toute incohérence, la discrimination positive est autorisée pour les « minorités ».
 
En annonçant de nouvelles mesures contre le « racisme » et l’« antisémitisme » sur internet, Christiane Taubira affiche des intentions nobles d’apparence. L’expérience de ces dernières décennies a montré que ces mesures sont trop volontiers, voire principalement utilisées contre les chrétiens et les Français en France. Contre les espaces de vérité qui restent. Internet est un de ces espaces de liberté et de vérité – mais pour combien de temps ?