La Commission européenne propose la mise en place de cartes d’identité biométriques

Commission européenne cartes identité biométriques
 
L’inclusion obligatoire des empreintes digitales dans les cartes d’identité de l’Union européenne visent à faciliter la lutte contre le terrorisme, selon les arguments avancés par la Commission européenne dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à améliorer la sécurité. Voilà qui annonce l’arrivée massive de l’identification biométrique.
 
D’autres moyens d’identification biométrique sont prévus, tels des données faciales, le tout devant se faire de manière harmonisée dans l’ensemble de l’espace européen.
 
On avance évidemment une meilleure sécurité aux frontières ainsi qu’une meilleure protection contre la falsification des documents et la fraude.
 

Les cartes d’identité biométriques de l’UE comporteront des empreintes digitales

 
Si la plupart des passeports comporte déjà des données biométriques, leur inclusion dans les simples cartes d’identité est censée répondre aux besoins de sécurité liée à la liberté de circulation au sein de l’UE et doit également faciliter les déplacements des honnêtes citoyens dans cet espace.
 
Mais l’Agence européenne des droits fondamentaux, une agence officielle de l’Union européenne, tout en reconnaissant que les éléments biométriques sont ceux qui permettent le mieux d’identifier les personnes, estime que le stockage des données sur les empreintes digitales dans une base centralisée comporte un risque pour les droits fondamentaux.
 

La Commission européenne renforce la sécurité au prix du respect de la vie privée

 
Il est notamment difficile pour les citoyens de l’UE d’avoir accès à leurs données conservées dans le cadre des accords de Schengen ou de les faire modifier, souligne l’agence. Elle constate également que les « faux positifs » biométriques, quoique rares, existent. Elle insiste également sur les erreurs de saisie des données : 50 % des responsables européens des frontières ou de l’octroi des visas qu’elle a interviewés en vue de son évaluation reconnaissent que des erreurs ont été constatées dans leurs propres systèmes, qu’il s’agisse d’erreurs d’orthographe, de défauts d’interprétation ou d’assignations erronées d’empreintes digitales.
 
Certains pays de l’Union, comme le Royaume-Uni, ne proposent pas de système de carte d’identité : ils n’y seront pas obligés au terme des nouvelles normes européennes, ils ne sont pas davantage contraints remplacer leur carte nationale par une carte d’identité européenne. Mais toute carte nationale permettant de franchir les frontières extérieures de l’UE devra être conforme à ces normes.
 

Anne Dolhein