Le « Common Core » de l’éducation aux Etats-Unis est anti-américain et antichrétien, avoue un éditeur de manuels scolaires

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Propos sans fard de Kim Koerber, responsable ayant travaillé pour l’éditeur de manuels scolaires Pearson.

 
Alors que le gouvernement fédéral des Etats-Unis tente d’imposer aux écoles de tous les Etats le « Common Core » – l’équivalent du « socle commun » en France – la résistance de plusieurs d’entre eux vient de recevoir une nouvelle justification. Des journalistes travaillant pour « Project Veritas » ont réussi à faire parler sans fard une ancienne responsable de l’éditeur de manuels scolaires Pearson. Leur caméra cachée a enregistré les propos révélateurs de Kim Koerber – aujourd’hui chez National Geographic – sur le présupposé anti-américain et antichrétien du Common Core, fidèlement retranscrit dans les nouveaux manuels de la société.
 

Le Common Core de l’éducation aux Etats-Unis est semblable au socle commun en France

 
Pour un Américain moyen, les propos de Kim Koerber sur les « Pères fondateurs » frisent le sacrilège. Elle a reconnu que les exigences du Common Core pour l’enseignement de l’histoire américaine s’accordent parfaitement avec sa propre conception du sujet. Elle s’est même heurtée aux responsables texans qui voulaient voir « leurs fondateurs » au programme. « Et j’ai dit, genre, allez, ces types blancs morts n’ont pas créé ce pays. Il y avait un tas de gens très différents… Ils voulaient parler de ces types blancs morts. »
 
Elle parlait des signataires de la Constitution des Etats-Unis.
 
Voilà qui concorde avec ce que l’on peut voir dans les manuels d’histoire officiels américains depuis une dizaine d’années : Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, absents de la liste des grands hommes, y cèdent la place à des militantes noires pour les droits civiques et à l’ancienne reine de Hawaii. Dans tel autre manuel, c’est Marilyn Monroe qui occupe cinq pages, contre cinq lignes pour George Washington…
 

Un programme anti-américain et antichrétien

 
Coupés de leur histoire politique, les petits Américains soumis au Common Core le sont aussi de la religion chrétienne qui a forgé les Etats-Unis. Kim Koerber a répondu textuellement à la question de savoir si le christianisme est totalement absent : « Oui, totalement. Ce n’est pas du tout un concept qui fait partie du socle. »
 
L’islam, lui, est bien présent. Comment cela s’est-il fait ? Koerber : « L’islam… Ils ont dit qu’il faut parler de l’islam, il faut parler du judaïsme et il faut parler du christianisme, ils voulaient même donner une grande place à ce dernier. Mais non : il faut que chacun sache ce que sont les autres. »
 

Kim Koerber, ex-éditeur de manuels scolaires, avoue

 
Dénonçant le fait que des écoles publiques pratiquent la prière du matin, Kim Koerber s’est dite partisane de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, alors que la phrase ne figure pas dans la Constitution américaine. Cela transparaît aussi bien dans le Common Core et dans l’interprétation franche qu’elle en donne.
 
Les conservateurs américains ont décidément bien compris les objectifs de ce socle commun fortement teinté d’idéologie. Koerber les a qualifié d’« idiots » parce qu’ils n’en veulent pas. Mais elle a également révélé tout l’intérêt économique que représente ce curriculum que l’Etat fédéral fait tout pour imposer : « Chaque fois qu’on y apporte une modification il faut l’intégrer dans les manuels et le district scolaire se voit contraint de les remplacer. »
 
Ou comment endoctriner les enfants en faisant fonctionner le tiroir-caisse.
 

Anne Dolhein