La conférence de Paris sur le climat : accord déjà programmé

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Echaudés – c’est le cas de le dire – par l’échec de la conférence de Copenhague en 2009, où 15 jours de négociations et de confrontations de textes avaient abouti à l’impossibilité de se mettre d’accord sur les mesures à prendre contre le « réchauffement climatique », les représentants des gouvernements impliqués se sont retrouvés à Bonn lundi pour « débroussailler le chemin ». L’idée ? Que l’affaire soit pliée d’avance : il s’agit de fixer d’ores et déjà l’issue des discussions de 2015 à Paris. La capitale française doit servir d’écrin à un accord déjà arrêté sur le climat, et non de lieu où l’on pourrait discuter de son contenu…
 
Quand on sait les conséquences très lourdes pour les économies, et notamment pour les économies développées qui portent l’essentiel de l’effort pour éviter que « réchauffement » ne dépasse les 2° d’ici à 2050, on imaginerait plutôt des discussions âpres jusqu’à la dernière minute. Mais non, l’humanité avance, ensemble – puisqu’on vous le dit !
 

Climat : tous d’accord, mais pourquoi ?

 
Si la preuve du réchauffement climatique existait vraiment, et en ce cas, si la preuve de la responsabilité humaine existait aussi, on admirerait l’abnégation des uns, les efforts des autres, les bontés des grands frères aidant les jeunes à faire leur révolution industrielle tout en y laissant eux-mêmes les plumes de la prospérité et du plein emploi.
 
La réalité du monde est moins « verte », nous le savons ; et moins « rose » aussi : la bienveillance universelle est une fable qui cache le plus souvent une volonté de puissance tout ce qu’il y a de classique sur notre planète.
 

Bonn, Lima, des conférences pour préparer Paris

 
A Bonn, on discute donc des points litigieux que sont la nature et l’ampleur des engagements de chaque pays pour réduire les « gaz à effet de serre », l’évaluation des contributions nationales, le financement, le tout sous la houlette du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur le climat) qui à lui tout seul fait la pluie et le beau temps. La chaleur du mois de septembre – « le plus chaud depuis le début des relevés de température en 1880 » assure opportunément l’Agence américaine océanographique et atmosphérique – vient donner un semblant de vraisemblance à sa propagande. On entend moins ses prétendus experts quand il fait froid.
 
Après Bonn, tout ce joli monde se rendra à Lima à grand renfort de combustion de kérosène pour y arrêter, en décembre, les grandes lignes du futur texte.
 
Etes-vous d’accord ? Ne l’êtes-vous pas ? Cela n’a aucune espèce d’importance, il est des domaines (et ils sont de plus en plus nombreux) qui échappent au contrôle de la « démocratie ».