COP21 : la France veut un préaccord sur le financement des mesures « pour le climat », affirme Michel Sapin

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Le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé jeudi que la France veut obtenir dès le mois d’octobre prochain, soit deux mois avant le coup d’envoi du sommet COP21 sur le climat à Paris, un accord sur le financement des mesures contre le « réchauffement climatique ». François Hollande s’est exprimé dans le même sens lors de l’ouverture du Forum méditerranéen sur le climat, la « MedCop21 ». Michel Sapin dit avoir précisé et budgété une enveloppe de 100 milliards de dollars annuels.
 
L’argent, c’est le nerf de la guerre, et en l’occurrence c’est aussi l’un des grands objectifs de la mobilisation pour le climat alors que ni le réchauffement climatique, ni encore moins la responsabilité de l’homme par rapport aux changements climatiques ne sont démontrés. C’est le biais rêvé pour mettre en place une fiscalité mondiale, directe ou indirecte, c’est-à-dire imposée aux Etats, quel qu’en soit le bénéficiaire.
 

COP21 : la question cruciale, c’est celle du financement

 
L’enveloppe des 100 milliards n’est pas une nouveauté : les participants au sommet sur le climat à Copenhague, en 2009, s’étaient déjà engagés à consacrer annuellement cette somme en fonds publics et privés aux pays en voie de développement afin qu’ils réduisent leurs émissions de CO2 et s’adaptent aux changements liés aux « dérèglements climatiques ».
 
En définitive, la somme totale qui leur a été versée à la date de 2013 atteignait quelque 37 milliards seulement. Un fonds « vert » dont la création a également été décidée au sommet de Copenhague réunit aujourd’hui une dizaine de milliards de dollars supplémentaires.
 
« C’est la question cruciale. Il n’y aura pas d’accord à Paris s’il n’y a pas les financements », a solennellement affirmé François Hollande lors du forum MedCop21 à Marseille. Michel Sapin veut clarifier la nature et la destination de ces fonds, a-t-il déclaré quant à lui en marge d’une conférence ministérielle de l’OCDE sur le climat, une « clarification méthodologique » s’imposant selon lui avec l’objectif de réorienter des « financements privés vers des activités » sobres en émission de gaz à effet de serre.
 

Michel Sapin veut un préaccord en vue de la COP21 : 100 milliards !

 
Autrement dit, canaliser les moyens et le capital vers des activités estampillées « vertes » : c’est une autre forme de dirigisme, et même de tyrannie dans le cadre de la lutte contre le fléau non démontré du changement climatique. On sait jouer des taxes supplémentaires et des exemptions pour favoriser les tendances (toujours avec des effets pervers…) : l’objectif est de le faire au niveau mondial.
 
Michel Sapin a affirmé avoir « monté une stratégie » à cette fin : « Plus nous regardons avec Ségolène Royal et Laurent Fabius les enjeux de la COP21, et plus nous sommes certains que si les questions de financement ne sont pas traitées et conclues avant même la COP21, nous risquons un échec », a-t-il expliqué, en précisant l’objectif : « En termes de calendrier, notre souhait, c’est qu’à Lima, nous ayons si ce n’est un accord total et complet, en tous les cas les bases d’un accord sur les questions de financement. »
 
Tout cela se discutera donc de manière discrète pour aboutir à un préaccord tout cuit. Où cela ? A Lima, en marge des assemblées du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui ont prévu de s’y rencontrer en octobre, où les « acteurs principaux » seront rassemblés pour dicter sa conduite au monde.