Jean-François Copé mis en examen pour abus de confiance

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Le député-maire de Meaux Jean-François Copé a été mis en examen pour abus de confiance dans l’enquête sur les pénalités pour dépassement de frais de campagne électorale payées par l’UMP pour le compte de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle, en décembre dernier, de Catherine Vautrin, ancienne trésorière du parti.
 

La mise en examen de Jean-François Copé

 
L’ancien président de l’UMP avait été entendu dans la matinée par les juges chargés de l’enquête, Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke, au pôle financier du parquet de Paris. Une décision qui intervient alors que l’ancien chef de l’Etat, qui a repris les rênes du parti, a, fin 2014, remboursé à l’UMP ces pénalités liées à l’invalidation de ses comptes de campagne de 2012. Il a en effet adressé à son trésorier un chèque de 363.615 euros, dans le but, écrivait-il à cette occasion, de « mettre la formation politique que je préside à l’abri de toutes contestations » – ce qui ne change rien au fait que l’infraction soit constituée.
 
La régularité de la prise en charge de ces frais par l’UMP était d’ailleurs assez généralement contestée, et notamment par son ancien premier ministre, François Fillon.
 

Abus de confiance

 
La défense de l’ancien président de l’UMP nie cependant que l’honnêteté de son client puisse être mise en cause. « M. Copé a pleinement assumé la prise en charge par l’UMP des conséquences financières de la décision du Conseil constitutionnel à la suite du Sarkothon, a ainsi déclaré Me Hervé Temime, l’un de ses avocats. Nous sommes en parfait désaccord avec les magistrats instructeurs [sur le fait] que le paiement de ces sommes constituerait un abus de confiance. »
 
L’affaire avait débuté en 2012 lorsque le Conseil constitutionnel avait rejeté les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy pour « dépassement du plafond autorisé », fixé – tout de même ! – à 22,5 millions d’euros.