Tortures, avortements forcés et cadavres jetés aux chiens : les horreurs communistes de la Corée du Nord dénoncées à l’ONU

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C’est à la réunion annuelle tenue à l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Corée du Nord, qu’une transfuge nord-coréenne a raconté les conditions de son rapatriement de Chine. Avortement forcé, camp de travail, tortures et rééducation… voilà les peines encourues par les natifs qui veulent fuir l’Etat totalitaire. Selon le très récent rapport de l’Association internationale du barreau (IBA), les camps de prisonniers nord-coréens sont même tout à fait comparables aux camps de la mort des nazis, voire pires…
 

Témoignages glaçants à l’ONU

 
Bien que la Chine ait une nouvelle fois cherché à l’empêcher, aidée de la Russie et de la Bolivie, la réunion sur les droits de l’Homme en Corée du Nord a bien eu lieu lundi au Conseil de sécurité de l’ONU. C’est la sixième occurrence depuis 2014, année où le rapport d’une commission d’enquête internationale en 2014 avait évoqué des crimes contre l’humanité.
 
L’ambassadeur français François Delattre a parlé d’« un bilan désastreux qui n’a guère évolué depuis 2014 ». « Plus de la moitié de la population souffre » d’un manque alimentaire en raison des ressources drainées vers les programmes d’armement, sans compter les atteintes aux personnes : tortures, viols, exécutions, trafics d’êtres humains…
 
Selon l’ONU, les retours forcés de Nord-Coréens dans leur pays, venant notamment de Chine, ont augmenté en décembre 2016, avril, juillet et novembre 2017. Une jeune femme, en particulier, a donné un témoignage glaçant de ce qui attend ces malheureux cherchant un meilleur horizon à leur vie quotidienne.
 

Tortures, avortements forcés…

 
Trois fois, Ji Hyeon-A a cherché à fuir la Corée du Nord, par la Chine : trois fois, elle a été rapatriée de force par Pékin qui soigne ses relations avec Pyongyang. La troisième fois elle était enceinte de trois mois. Mais la Corée du Nord n’autorise pas les bébés métis… Elle raconte, au micro de l’ONU, son avortement forcé, après une lourde journée de travail, sans médicaments, dans un poste de police local : « Mon premier enfant est décédé sans voir le monde, sans que j’ai eu le temps de lui demander pardon ». Et elle n’était pas la seule.
Elle raconte aussi la mort quotidienne des détenus et comment leurs cadavres étaient jetés aux chiens de garde du camp. La Corée du Nord est « une prison terrifiante, les Kim font un vaste massacre et il faut un miracle pour y survivre ». C’est par la Corée du Sud qu’elle a fini par réussir à fuir le régime de Kim Jong-un, en 2007.
 
Même ceux qui ont volontairement émigré en Corée du Nord, comme les quelques déserteurs américains dans les années 1960, ont été bien « déçus » par la réalité de leur vie in situ… L’ancien soldat Charles Jenkins qui vient tout juste de mourir au Japon, à l’âge de 77 ans, y a été retenu durant 39 ans, pour enseigner l’anglais à de jeunes officiers promis à une carrière d’espion, après six années d’endoctrinement. Une vie de chien, sans rien à manger, sans rien pour se chauffer… Mais « On ne dit jamais non en Corée du Nord. Si on dit non, on peut commencer à creuser sa tombe parce que c’est foutu ».
 

Les communistes l’emporteraient en horreur face aux nazis… parole de Juif

 
Par la voix de son ambassadrice, Nikki Haley, l’ONU a évoqué des crimes contre l’humanité. Tout comme le très récent rapport, signalé lundi dans le Washington Post, de l’Association internationale du barreau, qui a mené une enquête sur les pratiques de la Corée du Nord envers ses prisonniers, entre 1970 et 2006 : moult témoignages et déclarations d’anciens prisonniers et gardiens de prison ont été entendus.
 
Un des trois juristes, Thomas Buergenthal, qui a fréquenté enfant le camp d’Auschwitz ainsi que le ghetto de Kielce, en Pologne, a déclaré : « Je crois que les conditions dans les camps de prisonniers de Corée du Nord sont aussi terribles, voire pires, que celles que j’ai vues et éprouvées dans ma jeunesse dans ces camps nazis et dans ma longue carrière professionnelle dans le domaine des droits de l’homme ».
 
De quoi remuer l’opinion publique. Les Nord-coréens feraient donc plus fort contre leurs prisonniers que les Allemands du IIIe Reich contre les Juifs – et c’est un Juif qui parle. Les communistes l’emporteraient en horreur face aux nazis…
 

La Corée du Nord protégée par son communisme

 
Selon l’IBA, il y aurait 130.000 personnes détenues dans quatre grands camps de prisonniers, où elles sont réduites au travail forcé, souvent dans les mines, dans des conditions horribles : tortures, viols, avortements, famine… Il y aurait aussi des camps de « rééducation », moins violents, mais tout aussi persuasifs.
 
Globalement, c’est tout le pays qui est assujetti à cette intimidation maximale permanente. Quiconque interroge les dirigeants ou émet un doute sur le système est susceptible d’être jeté dans ces prisons – souvent à vie, et souvent avec trois générations de leur famille à cause du « système de culpabilité par association du régime nord-coréen »…
 
Pour l’IBA, le « guide suprême » de la Corée du Nord doit être inculpé pour crime contre l’humanité : Kim Jong-un en aurait commis dix sur les onze retenus par la CPI … seul manque le crime d’apartheid. Lui et son unique Parti auraient déjà commis tout le reste.
 
Mais pour le traîner devant la Cour pénale internationale, cela nécessiterait l’approbation des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des États-Unis. Or la Chine et la Russie ont clairement fait savoir qu’elles opposeraient leur veto à une telle action…
 
Les méfaits communistes restent donc, encore, couverts, alors qu’ils dépassent en atrocité les camps d’Auschwitz.
 

Clémentine Jallais