La Cour suprême des Etats-Unis juge trop coûteuses les règlementations imposées par l’EPA sur les émissions de mercure

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Le secteur américain du charbon a dû pousser un soupir de soulagement. Lundi dernier, la Cour suprême des États-Unis a donné tort à l’administration Obama sur sa politique de règlementation des émissions de mercure par les centrales électriques brûlant du charbon ou du fioul. Cinq juges contre quatre ont pris le parti des 23 Etats américains et des industriels contre l’une des règlementations excessives de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). La Cour suprême a jugé que l’EPA avait été « déraisonnable » en refusant de prendre en compte les coûts de la réglementation des polluants émis par ces centrales électriques.
 

Des règlementations dramatiques pour l’économie des Etats-Unis bloquées par la Cour suprême

 
Les plaignants se sont dressés contre la folie de l’EPA en dénonçant les « coûts énormes » des nouvelles règlementations voulues par l’EPA : ayant fait de l’écologie une religion, et de la Terre un dieu, elle juge qu’il n’y a rien de plus précieux que la sauvegarde de la planète et multiplie donc les règlementations dramatiques pour l’économie américaine.
 
Les normes bloquées par la Cour suprême ont été adoptées en 2012 et devaient entrer en vigueur cette année : elles obligeaient les centrales électriques alimentées au charbon et au fioul à réduire de manière drastique leurs émissions de mercure.
 
Les plaignants reprochaient à l’EPA d’avoir transgressé la loi en refusant de procéder à une analyse des coûts comparativement aux bienfaits attendus avant de mettre en place ces règlementations. L’EPA leur avait répondu qu’aucune loi ne l’y contraint.
 

Les règlementations de l’EPA sur les émissions de mercure jugées trop coûteuses par la Cour Suprême

 
Les industriels affirment que ces règlementations auraient coûté 9,6 milliards de dollars de plus aux Etats-Unis chaque année, pour une même production d’électricité. Selon eux, le bénéfice pour la santé publique serait de six millions de dollars seulement.
 
L’EPA avançait quant à elle que des dizaines de milliards de dollars seraient économisés en termes de santé publique.
 
L’EPA justifiait notamment ses règlementations en affirmant que le mercure est dangereux pour les femmes enceintes et responsables de défauts congénitaux et de problèmes de développement du fœtus. Si c’est exact, cela relève une belle ironie : cette même EPA qui milite en faveur de l’avortement entendait donc mettre des industriels à genoux pour sauver, entre autres, des fœtus…
 

Béatrice Romée