Une étude révèle le coût humain dramatique du stress au travail

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Les travailleurs américains sont aussi surmenés que débordés : leurs heures de travail empiètent sur leur temps personnel et les Américains (comme beaucoup d’Occidentaux) sont nombreux à se plaindre de l’instabilité de leurs emplois du temps.
 

Une étude sur le coût humain du stress menée par Harvard et Stanford

 
Ce n’est pas une surprise : de telles conditions de travail augmentent considérablement le stress accumulé, mais le coût humain lié au stress professionnel pourrait être sous-évalué par les salariés eux-mêmes, selon une étude menée conjointement par Harvard et l’école de commerce de Stanford. Elle expose les dix facteurs de stress liés au travail les plus communs aux Etats-Unis, du manque de couverture médicale aux horaires de travail en passant par la précarité de l’emploi.
 
Les chercheurs exposent ensuite les conséquences mortelles des effets physiques et psychologiques de ces formes de stress.
 

Le stress au travail et ses conséquences médicales causeraient 120.000 morts par an

Le papier révèle que les problèmes de santé causés par le stress au travail, comme l’hypertension, les problèmes cardiovasculaire, l’affaiblissement de la santé mentale, peuvent conduire à des maladies fatales responsables de 120.000 morts par an. Un chiffre qui place le stress au travail et les maladies qu’il engendre devant le diabète, Alzheimer ou la grippe.
 
Le coût humain de ce stress est donc considérable, mais le coût financier l’est également.
 
L’étude montre que les problèmes de santé liés au stress pourraient être responsables de 5 à 8% des dépenses annuelles de santé aux Etats-Unis, soit 180 milliards de dollars.
 
Certaines sources de stress sont évidemment plus problématiques que d’autres. Les chercheurs évoquent notamment le manque d’assurance santé, mais ils pointent également les horaires et les plages irrégulières de travail qui peuvent avoir « de profondes conséquences sur la santé ».
 

Beaucoup de stress lié à la surcharge de travail et à la précarité de l’emploi

Ces facteurs entraînent les employés dans un cercle vicieux insupportable : une étude publiée en 2005 révélait déjà que 20% des personnes qui se sentaient débordées avaient l’impression de faire des erreurs dans leur travail, source de stress supplémentaire.
 
Les horaires extensibles de travail sont généralement associés à une mauvaise santé générale et amènent à prendre de mauvaises décisions, comme fumer. Par ailleurs les employés de sociétés qui procèdent à des réductions d’effectifs tombent deux fois plus souvent malades que les employés qui se sentent en sécurité. La conjugaison de l’instabilité et de la surcharge de travail engendre, selon l’étude, des problèmes cardiovasculaires ainsi qu’un affaiblissement de la santé mentale.
 
Les changements incessants de travail et d’entreprise ont également des conséquences dramatiques, notamment pour la santé mentale et la sociabilité des salariés.
 
L’ouverture des frontières et la fragilisation du marché du travail induite ont donc un coût humain très élevé sur lequel cette étude jette quelque lumière. Mais qu’importe, pourvu que le projet mondialiste avance.