Le débat s’accentue au sein de la BCE sur l’achat d’obligations des Etats

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Le débat au sein de la Banque centrale européenne (BCE) sur l’achat d’obligations européennes s’accentue, et il est public. Il ne lui reste plus guère de temps avant la période de discrétion qui traditionnellement précède les décisions politiques de début d’année : la BCE se réunira le 22 janvier pour décider à quelle sauce l’Europe sera mangée.
 

Débat au sein de la BCE et en Europe

 
Mario Draghi, le président de la BCE, s’apprête à se rendre à Berlin pour convaincre le gouvernement allemand de la nécessite d’un « assouplissement quantitatif » par lequel la Banque centrale entend donner une impulsion à l’économie européenne – déjà largement aidée par la chute des prix du baril du pétrole, et pas pour autant plus florissante.
 
Le but est d’empêcher la spirale de la déflation en appuyant l’action sur un consensus majoritaire en Europe – consensus dont la BCE n’a pas en réalité besoin puisque, indépendante à la fois des pouvoirs des Etats et de celui qu’exerce l’Union européenne au niveau supranational, elle est seule compétente pour faire ces choix qui engagent l’ensemble des pays de l’Union. Dans leur disparité ; et donc forcément au détriment des uns ou des autres. Mario Draghi a rappelé que l’« unanimité » n’était pas nécessaire.
 

Les achats d’obligations des Etats contestées

 
Mais le jour où Draghi fera le voyage de Berlin, le 14 janvier, la Cour européenne de justice qui siège au Luxembourg rendra publique son « opinion » sur un programme d’achats d’obligations des Etats précédent, contestée par la Cour constitutionnelle d’Allemagne qui l’a accusé d’avoir été mis en œuvre sans que la BCE ait compétence pour prendre cette décision.
 
L’opinion de la Cour n’a pas force contraignante mais on peut imaginer qu’elle pèse sur la BCE dans le jeu de pouvoir bien réel qui se joue entre celle-ci et les autorités nationales à qui il arrive de résister.
 
La BCE entend injecter 500 milliards d’euros (fabriqués de toutes pièces ?) en fonds souverains essentiellement.