Détournement du droit d’asile : la justice belge condamne l’Etat belge pour refus de visa à une famille syrienne

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4.000 euros par jour de retard, c’est le montant de l’astreinte à laquelle se trouve condamné l’Etat belge pour n’avoir pas délivré de visa à une famille syrienne. Mais le secrétaire d’Etat Franken fait appel et maintient son refus, craignant que la justice n’aide au détournement du droit d’asile.
 
Ils sont quatre, le père, la mère et deux enfants, qui ont demandé un visa pour la Belgique. Leurs avocats estiment que c’est leur seule chance de fuir Alep, et, des habitant de Namur répondant d’eux, affirme que l’Etat belge est tenu de leur accorder. Le tribunal les a suivis, fixant une astreinte de 1.000 euros par personne et par jour de « retard ».
 
Le secrétaire d’Etat à la migration, à l’asile et à la simplification administrative, Theo Franken a fait appel (suspensif) et maintient son refus. Il estime que le gouvernement est souverain en matière de visa.
 

Le Belge Theo Franken, secrétaire d’Etat controversé

 
Theo Franken est un membre « controversé » du parti indépendantiste flamand Niew-Vlaamse Alliantie (N-V A). Il a été accusé d’incitation à la haine raciale et périodiquement soupçonné de complaisance pour « l’extrême droite » ; il a d’ailleurs souhaité que son parti forme « une majorité » avec le Vlams Belang (forme rénovée du Vlams Block). C’est dire qu’il n’est pas favorable à une immigration de masse et qu’il soupçonne la justice belge de se servir abusivement du droit d’asile pour passer outre la légitime résistance du peuple belge et démanteler les frêles velléités de résistance des Etats européens. Il estime « dingue » la décision du tribunal, et pour lui, si elle était confirmée en appel, ce serait « la faillite de la politique d’asile en Europe ».
 

Visa de tourisme et détournement du droit d’asile

 
Pourquoi ? Parce que la famille syrienne qui prétend obtenir un visa n’a pas demandé un visa humanitaire, sachant qu’elle n’y avait pas droit, mais un simple visa de tourisme, afin de demander l’asile une fois sur le sol belge. En effet, la convention de Genève qui règle le droit d’asile stipule qu’on ne peut demander l’asile à un pays que lorsqu’on se trouve sur son sol. Munie de son visa de tourisme, la famille syrienne, une fois atterrie à Zaventem, pourrait demander immédiatement asile à l’Etat belge et serait à sa charge durant toute la période d’instruction du dossier. Or, si Theo Franken « accorde un visa de trois mois », il se sait tenu de « le faire pour chaque Syrien ». D’où un risque évident de submersion de la Belgique par les demandeurs d’asile.
 
Les avocats de la famille syrienne accusent naturellement Franken de « bafouer les décisions de justice » et de « pousser dans les mains de passeurs maffieux » une famille qui « se trouve en péril à Alep »
 

Rhétorique mensongère autour de la famille syrienne et du visa

 
Tous les poncifs des associations immigrationnistes se retrouvent. D’abord l’exécutif qui empièterait sur la justice (alors qu’il y a appel suspensif : Franken ne fait que défendre le politique contre le coup d’Etat permanent des juges). Ensuite le prétendu encouragement à l’illégalité : alors qu’il y a un moyen tout simple pour la famille syrienne en question de ne pas se « mettre dans les mains de passeurs maffieux », c’est de rester à Alep. Enfin l’exploitation sentimentale de la catastrophe humanitaire : mais s’il y a péril à Alep, c’est le fait en particulier de la politique occidentale qui a volontairement déstabilisé la Syrie.
 
La justice belge entre ouvertement dans un processus qui tend à faciliter l’invasion de l’Europe : le détournement du droit d’asile en est un moyen. Juste après la fin des années soixante-dix, où certains gouvernements partiellement revenus de leurs illusions, avaient tenté de mettre un léger frein à l’invasion (notamment sous Giscard, Raymond Barre étant premier ministre et Christian Bonnet à l’intérieur), on l’a vu se dessiner.
 

La justice condamne l’Etat quand il protège le peuple

 
Le lobby immigrationniste libéré par François Mitterrand en a fait une forme astucieuse d’immigration clandestine, comme l’avait noté Jean-Yves Le Gallou dans La préférence nationale : réponse à l’immigration voilà trente ans. Il avait hélas raison, les demandeurs d’asile en France étaient moins de 2.000 en 1975, plus de 20.000 en 1985, et plus de 80.000 en 2016. L’Etat belge connaît la même progression, que Theo Franken prétend stopper : la justice belge devait donc faire un exemple en le condamnant. Il ne s’agit pas pour elle de défendre le droit d’une famille syrienne mais d’imposer un processus d’invasion. Et ça va continuer. Nous aurons bientôt droit aux « migrants climatiques » : la justice expliquera que la misère est beaucoup plus difficile au soleil et qu’en conséquence le Sahel entier sera fondé à demander asile.
 

Pauline Mille