Depuis la crise de 2008, la dette globale n’a cessé de progresser

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Selon le McKinsey Global Institute, le monde ne cesse de s’enfoncer dans la vie à crédit : la dette globale a augmenté de 27 milliers de milliards de dollars depuis le début de la crise financière qui a secoué le monde il y a sept ans – une crise déclenchée par de mauvaises dettes. L’endettement n’a jamais été aussi élevé en 200 ans. Et bien peu d’Etats sont épargnés : la Libye, l’Arabie Saoudite et quelques autres ont une dette qui représente moins de 10% de leur PIB. Ils sont suivis par la Russie, l’Algérie, des pays de l’Afrique noire de l’Ouest, le Paraguay, la bande occidentale de l’Amérique du Sud…
 
Tous les autres, peu ou prou, sont à la merci de leurs créanciers. Japon, Etats-Unis, Italie, Grèce, Portugal, Irlande ont les ardoises les plus lourdes, à plus de 200% du PIB.
 
Nombre de pays émergents : Brésil, Inde, la Chine un peu moins, ont rejoint le camp des pays occidentaux déjà fortement endettés comme la France et le Canada.
 

La dette globale progresse, les économies émergentes comme le G7 s’enfoncent

 
Mais ce sont les économies les plus avancées qui affichent la dette la plus élevée : depuis la crise, les pays du G7 ont vu leur dette bondir de 40% pour atteindre une moyenne de 120% de leur PIB global. Aucune d’entre elles n’est parvenue à réduire sa dette.
 
Et si on se risque à calculer le total de la dette globale, en y intégrant l’endettement domestique, la dette a progressé de plus de 57 milliers de milliards depuis 2007, à une cadence qui dépasse largement celle de la croissance globale.
 

Le McKinsey Global Institute pessimiste : la crise de 2008 est loin d’être finie

 
McKinsey qualifie la situation de « toxique » : la dette globale s’inscrit dans un contexte de déflation et de contraction économique, rendant de plus en plus difficile la sortie de cette spirale. La déflation augmente le poids de la dette et celui des intérêts qui l’accompagnent, pesant encore plus lourdement sur les nations dont les dettes souveraines, en définitive, reposent sur les épaules de leurs contribuables.
 
Le Fonds monétaire international assure qu’il va falloir envisager des défauts de paiement, des coupes dans les dépenses publiques et une inflation accélérée pour espérer un mieux. La Grèce pour tous ?