Ebola progresse – mais la malaria tue bien plus !

Ebola Malaria
 
En cinq mois, l’épidémie d’Ebola la plus grave depuis l’apparition en 1976 de cette fièvre hémorragique contagieuse a fait 1.145 morts et le monde, encouragé par l’Organisation mondiale de la santé, tremble à l’idée qu’elle pourrait débarquer dans les pays occidentaux. Pourtant, si le taux de mortalité des personnes infectées est très élevé, le nombre de morts en termes absolus reste modeste, et plus encore en comparaison avec la malaria. Et ce malgré les superstitions qui entourent la maladie et les moyens de la soigner : beaucoup d’Africains affectés de symptômes faisant penser à Ebola (mais similaires à ceux d’autres maladies) craignent de se rendre dans les hôpitaux de peur d’y mourir.
 

Ebola est un virus fragile

 
A Monrovia, un groupe de jeunes hommes a même attaqué, dimanche, un centre d’isolement pour malades, causant la fuite d’une vingtaine de patients répertoriés.
Le virus d’Ebola est en réalité fragile – il ne résiste pas au lavage de mains –, la mort rapide des infectés empêche aussi sa diffusion, et il semble qu’il serait facilement maîtrisé dans des pays où la qualité des soins et l’hygiène sont assurés.
Mais si les Africains en meurent, c’est aussi pour cette raison : les recherches sur la maladie et sur un éventuel vaccin ne sont pas avancées. On ne commence à s’agiter que lorsque la maladie menace des Occidentaux. Parce que ce ne sont « que » des Africains ?
 

Comment l’écologisme renforce l’agent d’infection de la Malaria

 
On peut l’imaginer à partir de l’exemple de la malaria. « La mort causée par la malaria est tout aussi tragique que celle causée par Ebola », note Marketwatch.com. Elle cause un million de morts par an, dont 90 % en Afrique subsaharienne, et 85 % des décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans. Véritable tragédie continentale, la malaria ne peut être guérie et son traitement symptomatique, la chloroquine, perd actuellement de son efficacité face au parasite transporté par les moustiques.
Jadis on tuait encore ceux-ci par la DDT, avec des résultats spectaculaires de baisse de la mortalité. La DDT a été interdite au début des années 1970, sous des prétextes écologiques futiles et fallacieux. Et les morts s’accumulent. N’est-elle pas là, l’urgence ?