L’ONU accuse l’Etat islamique de vouloir « génocider » les Yézidis

Etat islamique génocide Yézidis
 
Le secrétaire général adjoint de l’ONU, Ivan Simonovic, a estimé mardi que l’offensive des djihadistes de l’Etat islamique en Irak constitue une tentative de « génocide » contre la minorité religieuse yézidie. Selon divers témoignages, des milliers de Yézidis ont été tués, enterrés vivants ou réduits en esclavage ; des dizaines de milliers d’autres ont fui le nord de l’Irak.
 
Le génocide, au sens de la convention pour la prévention et la répression du génocide adopté par l’assemblée générale de l’ONU en 1948, est constitué par « des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».
 

Le génocide des Yézidis fait oublier celui des Chrétiens

 
La lente hémorragie de chrétiens depuis l’Irak, les comptes-rendus de persécutions, de déplacements quasi forcés, voire de massacres, ne reçoivent pas la même attention onusienne.
Certes les Yézidis sont une toute petite minorité au sein de l’Irak aujourd’hui déchiré par l’opposition sunnites-chiites : kurdophones, marqués par le zoroastrisme, ils sont considérés comme « adorateurs du diable ». Mais ils ne sont pas la seule communauté visée. Et les génocides de chrétiens dans cette région du monde se sont multipliés depuis le XIXe siècle.
 
Le Saint-Siège a ainsi solennellement demandé lundi à la communauté internationale d’agir pour prévenir de « possibles et nouveaux génocides » au Proche-Orient : « Nous ne pouvons nous résigner à penser à un Proche-Orient sans les chrétiens », a lancé le pape François au début du consistoire qui rassemblait lundi 79 cardinaux et 7 patriarches catholiques orientaux. Le secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, a renchéri, insistant sur la nécessité de stopper le financement des groupes terroristes et de rechercher une « solution négociée ».
 

Une critique implicite de l’Etat islamique. Quid de l’islam ?

 
En Irak, on demande davantage de « conseillers américains ». Du côté du Saint-Siège, le chef de la diplomatie invite plutôt les chrétiens restés au Proche-Orient à « s’engager pour la modernité, l’Etat de droit, la démocratie et le pluralisme », sans « céder à la tentation de chercher à se faire protéger par les autorités politiques et militaires du moment pour garantir leur survie ». Efficace ? Il est permis d’en douter…
 
Et si on commençait plutôt par une libre critique de l’islam, de ses prescriptions et de ses pratiques ?