Etats-Unis : un entraîneur de basket suspendu pour un trop grand succès…

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On a déjà entendu parler d’entraîneurs sportifs remerciés pour avoir été incapables de mener leur équipe à la victoire. Les temps ont changé et, aux Etats-Unis, l’entraîneur d’une équipe féminine de basket vient d’être suspendu pour des résultats… excellents. Michael Anderson avait mené les basketteuses d’un lycée californien vers deux victoires jugées indécentes.
 

Basket : excès de succès

 
Le 5 janvier, lors d’une rencontre amicale, l’équipe de San Bernardino avait infligé à l’équipe du lycée de Bloomington une défaite par 159 points d’écart (161-2).
 
Le coach de l’équipe défaite, Dale Chung, avait laissé libre cours à une déception des plus politiquement correctes : « On ne devrait pas avoir de la peine pour mon équipe [mais] pour celle d’Anderson qui n’apprend pas à jouer de manière correcte. » L’établissement du gagnant a appuyé les propos, déplorant le manque de « fair-play » de son entraîneur, estimant que ce dernier avait « dépassé les limites ».
 

L’entraineur suspendu pour manquements à « l’éthique »

 
L’équipe de San Bernardino menait déjà très largement (104-1) à la mi-temps, ce qui ne l’a pas empêchée de contenir l’équipe adverse dans son propre camp, la laissant sortir que 4 ou 5 fois. L’entraîneur adverse n’a pas apprécié : « Je connais [Anderson] depuis à peu près sept ans. C’est un excellent coach. D’un point de vue éthique ? Il n’est pas aussi bon », a-t-il déploré, lui reprochant de ne pas avoir levé le pied lors de ce match « amical ».
 

Aux Etats-Unis, on ne félicite plus un succès éclatant, on le sanctionne

 
De son côté, l’entraîneur montré du doigt défend cette victoire : « Je ne m’attendais pas à ce qu’elles soient aussi mauvaises. Mon but n’est pas d’humilier qui que ce soit. Je ne m’attendais pas non plus à ce que mon équipe joue aussi bien. Une de mes remplaçantes a marqué 8 de ses 9 shoots à trois points », a-t-il déclaré.
 
Une fierté qui semble normale dans la bouche d’un entraîneur victorieux.
 
Mais en 2015, on ne félicite plus les vainqueurs, on méprise le succès… et on le sanctionne.