L’euro affaibli face au dollar

Dollar fort face à un euro affaibli
 
Alors que la Lituanie rejoint, le 1er janvier prochain, la zone euro, la monnaie unique continue à faire triste figure face au billet vert. Affaibli, l’euro voit le dollar décoller de nouveau, renforcé qu’il est par un rééquilibrage de sa politique monétaire, dû notamment à une révision à la hausse, à l’automne dernier, de la croissance américaine.
 
Mais le frémissement perçu mercredi matin sur les marchés ne devrait pas suffire à compenser le fait que la monnaie unique a chuté hier à son plus bas niveau depuis août 2012, en atteignant 1,2165 dollar.
 
Il est vrai que la croissance américaine a bondi au troisième trimestre à un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis onze ans, dopée notamment par la consommation, selon les chiffres publiés mardi – avec un PIB qui a augmenté de 5 % sur un an (au mois de septembre).
 

Dollar fort face à un euro affaibli

 
On comprend que l’euro en ait vacillé, car, comme l’observent de nombreux analystes, la comparaison avec « la récession qui frappe de nombreuses régions d’Europe » est impressionnante. Au point que l’on s’attend à ce que la Fed remonte ses taux très prochainement, ce qui aurait pour effet d’augmenter encore l’attractivité du billet vert.
 
On voit mal désormais comment la Banque Centrale européenne pourrait tergiverser plus longtemps, même si la crise ne saurait se résoudre d’un coup de baguette magique. Tout le monde s’accorde à penser qu’elle devrait, en effet, agir le plus rapidement possible, et, quoi qu’il en soit, au plus tard à l’occasion de sa prochaine réunion des gouverneurs le 22 janvier prochain.
 
Mais Francfort n’osait encore se prononcer à la veille de Noël, alors que la situation politique de l’Union européenne demeure incertaine. En Grèce, notamment, les députés ont de nouveau échoué à élire un président de la République. Et cette instabilité politique n’est malheureusement pas réservée à la seule république hellène. Sans être aussi atteints, un grand nombre de gouvernements européens, notamment dans la zone euro, qu’on croirait touchée parfois par le syndrome de l’âne de Buridan, ne savent plus trop quelles voies emprunter pour sortir leur pays du marasme.
 

La Lituanie intègre la zone euro

 
C’est dans cette période pour le moins incertaine que la Lituanie va intégrer la zone euro, en abandonnant sa monnaie nationale, le litas. Prévue initialement en 2007, cette entrée de la Lituanie avait été repoussée du fait d’une inflation élevée et, bien sûr, de la crise économique.
 
Aujourd’hui, la Lituanie respecte les critères de convergence imposés par l’Union européenne – ce qui est un exploit à l’heure où la plupart des pays européens ne savent plus comment faire face aux obligations bruxelloises – et s’apprête donc à devenir le 19e Etat-membre de la zone euro.