Evo Morales pourra se représenter à la présidence grâce au tribunal constitutionnel de la Bolivie

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La prochaine élection est prévue pour 2019. Evo Morales, leader indigéniste et socialiste, en est déjà à son troisième mandat présidentiel, le maximum autorisé par la constitution bolivienne pour des mandats sans interruption étant de deux.
 
En février 2016, au terme de débats publics passionnés, la modification de la constitution en vue de permettre à Morales de se représenter une quatrième fois avait été rejetée par un référendum populaire aux résultats toutefois serrés : 51,31 % de « non », 48,69 % de « oui ».
 
Mais les référendums populaires, c’est bien connu, ne sont respectées que lorsqu’ils vont dans un certain sens. Le tribunal constitutionnel, dans sa décision rendue mardi, a jugé inconstitutionnels plusieurs articles de la constitution en raison de leur rédaction : « pour une seule fois de manière continue » et « de manière continue pour une seule fois », et ce en se référant à la Convention américaine sur les droits de l’homme « plus favorable aux droits politiques ».
 
La voie est donc libre pour qu’Evo Morales puisse inspirer un quatrième mandat consécutif qui le maintiendrait à la tête du pays jusqu’à 2025 avec son vice-président Alvaro Garcia Linera, en poste lui aussi depuis 2006, et qui a bénéficié de la même décision.
 
C’est ce qui s’appelle le gouvernement des juges…