Le dernier tango révolutionnaire d’Hidalgo : de faux PV de stationnement à Paris

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Dernier des maires, mais première dans la Révolution, Anne Hidalgo fiche un chambard qui donne le tournis à Paris. Après la pavane des embouteillages provoqués, voici le tango des faux PV de stationnement. Jusqu’où ira-t-elle ?
 
Avec sa moue satisfaite et son air rogue, on a parfois l’impression qu’Anne Hidalgo est une parfaite imbécile, mais ce n’est qu’une apparence. En fait, c’est la bonne élève un peu limitée de la caste révolutionnaire au pouvoir. Elle poursuit contre vents et marée, nullement freinée par les enquêtes qui visent sa gestion catastrophique de Paris, une entreprise de subversion des fonctions régaliennes de l’autorité politique. L’affaire des faux PV y participe.
 

Le stationnement à Paris, dernier souci d’Hidalgo

 
Naguère encore, le préfet de police et le maire de Paris avaient à cœur d’assurer l’ordre dans les rues de la capitale. C’est le dernier souci d’Anne Hidalgo. Elle se donne pour objectif en revanche d’y assurer l’ordre moral, le Nouvel Ordre Moral : et c’est ainsi que les migrants pullulent à Paris, ce qui salit l’espace public, et que les voies sur berge sont interdites à l’automobile, ce qui multiplie les bouchons et augmente la pollution. Dans les deux cas la morale est sauve : le vivre ensemble y gagne, le dogme écologiste est célébré.
 
En même temps, Anne Hidalgo s’ingénie à ne pas assumer ses fonctions régaliennes ordinaires. La surveillance policière du stationnement par exemple. Allo, Papa Tango Charlie, les pervenches contractuelles ont disparu dans le triangle des Bermudes, on les a remplacées par un guet privé, ce qui est, pour le coup, un retour au moyen-âge. Anne Hidalgo a concédé le stationnement à une société nommée, en français de communication, Streeteo.
 

Derrière le tango des faux PV, l’objectif révolutionnaire

 
En déléguant ainsi au privé, Anne Hidalgo espérait faire mieux et moins cher. Mais le Canard enchaîné montre que son objectif n’était pas réaliste. Pour paraître les tenir, Streeteo a faussé ses chiffres de la manière la plus simple : en opérant des milliers de faux contrôles donnant lieu à PV. Combien ? « Au moins la moitié », selon un employé. Les agents se réunissaient au bureau, désactivaient le GPS des appareils de contrôle pour ne pas se faire repérer, y faisaient entrer des listes entières de plaques d’immatriculation, et le tour était joué, le résultat administratif atteint. Mais pas le résultat financier. En effet, il ne fallait pas que ces contrôles bidon débouchassent sur des vrais PV, car les automobilistes les auraient contestés. On devait donc trouver des motifs, bidon eux aussi, pour expliquer l’absence de PV. Par exemple la présence du conducteur, son agressivité, sa possession d’une carte d’invalidité. C’est même comme ça que la mairie de Paris a commencé à avoir des doutes : le nombre d’infraction exonérées de PV a paru suspect, un adjoint a même craint que de fausses cartes d’invalidité aient été fabriquées à la chaîne !
 
Résultat des courses : un cadre de Streeteo se trouve frappé de « mesures disciplinaires », sans plus de détail, et l’entreprise doit régler une pénalité de 60.000 euros à la ville de Paris. 75 % des agents de Streeteo ont dressé des PV sans être assermentés, ce qui permettra probablement de les contester. Contre Anne Hidalgo, rien : elle assure le désordre public, et c’est le strict devoir d’une révolutionnaire.
 

Pauline Mille