DRAME Snow therapy •

film snow therapy
 
Snow therapy, traduction « française » absurde de « force majeure » en suédois dans le texte, constitue une curiosité, ou du moins une rareté. Il s’agit d’un film en suédois, sur une famille suédoise qui passe des vacances de neige dans une station française des Alpes. Il permet de montrer les spécificités de l’éducation scandinave, dont une large liberté de ton, certainement excessive du reste, laissée aux enfants. Le propos n’est d’ailleurs pas amoral, car la mère de famille ose déclarer ne pas approuver le vagabondage sexuel (pas montré à l’écran) d’une compatriote croisée au bar de l’hôtel.
 

Le féminisme de Snow therapy

 
Par contre, le film souffre du martelage de la thèse centrale : le pilier de la famille ne serait pas le père, mais la mère, sans que le père soit par principe exclu. Face à une avalanche menaçante, la mère protège ses enfants, au risque d’être submergée aussi, tandis que le père s’enfuit. Il y a une question d’instinct très profond peut-être, et tout le monde peut s’imaginer en héros sans l’être forcément en effet. Il y a un sujet certes, longuement, trop longuement discuté sans finesse. La femme renvoie devant autrui, à de multiples reprises, sa faute à son mari. Elle le pousse à la crise de larmes publique. Malgré tout il y a un autre message, plus juste, plus intéressant : la famille doit rester unie, les époux se pardonner, surmonter ensemble les épreuves.
 
De beaux paysages de montagnes neigeuses distraient heureusement le spectateur. La beauté des bâtiments d’une station moderne s’avère, en revanche, bien plus discutable, et son inhumanité est relativement bien rendue. A une approche parfois esthétisante des paysages, plutôt pertinente, s’oppose le fait de montrer parfois à l’écran des actions trop quotidiennes, inélégance bien inutile. Tout n’est pas mauvais ou inintéressant loin s’en faut, mais la place excessive de la thèse centrale dessert fortement Snow therapy.