Le Collège royal des infirmières du Royaume-Uni réclame la fin de toute limitation de l’avortement

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L’association professionnelle du Royal College of Nursing (Collège royal des infirmières) a consulté ses 435.000 membres à propos d’une demande déjà formulée par le Collège royal des sages femmes, le Collège royal des gynécologues-obstétriciens et la British Medical Association, favorables à la dépénalisation totale de l’avortement, l’« IVG » devant désormais être accessible sans condition et sans limite de durée tout au long de la grossesse, selon ces professionnels de la médecine.
 
Il s’agit de la mise en œuvre de la campagne radicale, We Trust Women, « Nous faisons confiance aux femmes », lancée par le plus important fournisseur d’avortement britannique, le British Pregnancy Advisory Service (BPAS).
 
Si cette proposition, appuyée désormais par la quasi-totalité du personnel infirmier, devait aboutir, les mesures prohibant l’avortement après 24 semaines de grossesse sauf dans les cas médicaux les plus graves seraient abrogées. On pourrait donc librement avorter un enfant jusqu’au terme et après la date de viabilité, en tout cas.
 

L’extrémisme du Collège royal des infirmières du Royaume-Uni qui veut une banalisation totale de l’avortement

 
Le Mail on Sunday a révélé que l’un des membres du Royal College of Nurses (RCN) qui a le plus œuvré pour obtenir cet accord des infirmiers britanniques n’est autre que Mandy Myers, qui conseille le RCN sur la question de l’avortement depuis au moins 10 ans, et qui se trouve être également directrice des opérations chez BPAS qui procède chaque année à 73.000 avortements. Avec, au passage, la récupération de près de 30 millions de livres d’argent public au profit de cette « association caritative » (sic). Elle est connue pour la radicalité de ses opinions pro-avortement.
 
Un peu plus de 370 membres du RCN se sont élevés contre cette décision qui n’a pas encore été formalisée. Leur mouvement, « Pas en mon nom », vise à l’empêcher, mais sans grand espoir malgré les assurances de la part de la direction sur le fait que rien n’est encore définitif. Le groupe estime que la consultation n’est qu’un cache-sexe et vient d’en dire autant à la directrice exécutive du RCN, Janet Davies :
 
« Cette initiative résulte de la mobilisation d’un petit groupe de militants qui ont des opinions extrêmes sur l’avortement. Ils ont le droit d’avoir leurs convictions, mais nous ne devons pas leur permettre d’imposer leurs objectifs politiques au RCN et de faire un tort très grave à sa réputation. »
 

« Non » à la fin de la limitation avortement et du délai de 24 semaines

 
Ces membres du RCN notent que si une consultation des infirmiers est en effet en cours, ceux-ci n’ont pas la possibilité de peser sur la rédaction du document de prise de position final.
 
Une enquête d’opinion réalisée l’année dernière à la demande d’un groupe de défense du respect de la vie auprès d’un échantillon représentatif de plus de 2.000 personnes a révélé que deux tiers des sondés étaient favorables au contraire à un raccourcissement du délai légal de l’avortement de 24 à 20 semaines, et seul 1 % a approuvé l’abolition de toute limite de durée.
 

Jeanne Smits