Forces de l’ordre accusées d’abus contre les migrants à Calais : blanchies par un rapport, accablées par les médias

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Les forces de l’ordre opérant à Calais, accusées d’abus sur les migrants par un rapport de l’ONG Human Rigths Watch, ont été blanchies en gros par le rapport commandé par le ministre de l’intérieur. Les médias en revanche ont fait leurs titres sur les quelques éléments à charge.
 
En juillet, Human rights watch accusait les forces de l’ordre de mener une chasse et un harcèlement permanents contre les migrants et les associations qui les promeuvent à Calais. Elle faisait état notamment de l’utilisation « routinière » du dangereux gaz poivre. Le rapport mené conjointement par l’inspection générale de l’administration, l’inspection générale de la police et l’inspection générale de la gendarmerie fait litière de l’accusation. L’auteur du rapport de Human Rights Watch a d’ailleurs admis qu’il avait transcrit abusivement un mot qui signifie lacrymogène en anglais.
 

Les forces de l’ordre, abusivement accusées, blanchies par le rapport

 
Cependant, les inspecteurs ont rencontré 93 personnes et les témoignages les ont conduit « à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la déontologie policière ». De quoi s’agit-il ? Principalement d’un « usage jugé abusif des gaz lacrymogènes ». Ces gaz auraient notamment servi à perturber la distribution des repas ou le sommeil des migrants. D’un autre côté, le rapport reconnaît une « situation particulièrement difficile ». Les migrants dont les forces de l’ordre troublaient ainsi le sommeil dormaient illégalement à Calais et perturbaient l’ordre public, avec l’aide des associations qui leur distribuaient illégalement des repas dans des lieux interdits par l’Etat. En d’autres termes, des migrants clandestins, en situation illégale dès le départ, enfreignaient sciemment, une fois arrivés à Calais, les ordres, lois et règlements qui encadraient leur vie quotidienne.
 

Les médias minimisent les abus des migrants à Calais

 
Ce n’était d’ailleurs que la partie « douce » de leurs délits et crimes, puisque, cette masse indocile se livrait aussi à des rixes internes, à des intrusions et des casses chez les habitants autochtone, à des trafics de drogue, des abus sexuels sur des femmes non consentantes et des mineurs, des barrages sur la voie publique, des attaques de camions, des incendies, des meurtres. Le rapport de Human Rigths Watch doit donc être aujourd’hui dénoncé pour ce qu’il est, une opération de propagande fallacieuse visant à imposer au public une image inverse de la réalité des migrants à Calais. Le rapport de l’IGA, de l’IGPN et de l’IGGN en montre la vanité. Mais le plus grave est l’usage qu’en ont fait les médias unanimes. Sud-Ouest, le Monde, France 24, l’Obs, BFM, Europe 1 titrent tous, avec des variations portant sur un mot ou l’autre, sur le thème : « Migrants à Calais, un rapport reconnaît, épingle, souligne, des abus plausibles des forces de l’ordre ». C’est-à- dire que les gros médias dans leur ensemble utilisent le rapport qui démonte les accusations d’Human Rights watch pour l’appuyer et le corroborer.
 

Pauline Mille