La France manifeste contre l’austérité

La France manifeste contre l’austérité
 
Grèves et manifestations, à Paris, et dans d’autres grandes villes françaises, contre l’austérité. Des dizaines de milliers de personnes avaient répondu, jeudi, à l’appel de quatre organisations syndicales – CGT, FO, FSU et Solidaires. Malgré les assurances (non suivies d’effets) du gouvernement, la France manifeste…
 
Plus de 300.000 personnes ont manifesté en France, selon la CGT, dont 120.000 à Paris. Pour sa part, la police n’en a compté que 32.000 dans la capitale.
 
« Le gouvernement devrait être attentif à ce qui se passe aujourd’hui. Ou il écoute, ou il n’écoute pas, c’est son problème. Mais qu’il ne vienne pas se plaindre après », a déclaré Jean-Claude Mailly, le patron de Force ouvrière.
 
Si les transports n’ont guère été touchés, cet appel coïncidait néanmoins avec la grève lancée depuis la veille dans les aéroports. Les écoles, en revanche, ont été perturbées, plusieurs syndicats d’enseignants ayant appelé à cesser le travail pour dénoncer – entre autres – le blocage des salaires des fonctionnaires ces cinq dernières années.
 

La France dans la rue

 
Un appel à la mobilisation a été lancé à France Télévisions, tandis que Radio France, en grève depuis plus de trois semaines, continuait son mouvement.
 
La loi Macron a été souvent la cible des manifestants. A Nantes, 3.000 personnes ont défilé derrière une banderole affirmant : « Dans le Macron, tout est bon pour les patrons. » Réflexe idéologique des syndicats, cette affirmation cache une part de la vérité. Les entreprises, en effet, sont tout autant atteintes par l’austérité que les salariés.
 
A Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, etc. partout, des milliers de manifestants ont interpellé le gouvernement.
 

Une austérité toujours plus manifeste

 
« Nous sommes là pour lutter contre le projet de loi Macron et pour tenter d’infléchir la politique de ce gouvernement qui se dit de gauche », a lancé Pierre Tommasi, secrétaire CGT chez Thalès Alenia Space. « Comme le gouvernement ne bouge pas, c’est aux salariés de se mobiliser sinon on va tout perdre », a répondu, en écho, le secrétaire général CGT des Bouches-du-Rhône, Thierry Pettivino. « C’est un signal fort lancé au gouvernement, et qu’il doit entendre », a-t-il ajouté.
 
Entendre ? Voire ! Figé dans sa politique inepte et inefficace, mais incapable d’en concevoir une autre, Manuel Valls s’entête…
 
Jean-Claude Mailly et son homologue de la CGT Philippe Martinez l’ont bien compris, qui ont appelé à une nouvelle mobilisation à l’occasion du 1er mai. Mais nul ne dénonce le dogme mondialiste de l’ouverture des frontières, la construction européenne ou la dictature financière de la BCE. Dans ce cadre intangible, qui assure la ruine des pays développés et l’égalitarisme international, les forces de gauche réclament encore plus d’égalitarisme, à l’échelon national cette fois-ci.
 
François le Luc