François Hollande lie croissance et baisse d’impôts

François Hollande croissance baisse impôts
 
François Hollande a promis jeudi qu’en cas d’embellie de la croissance en 2016 de nouvelles baisses d’impôts seraient mises en place, tout en respectant les objectifs de réduction des déficits.
 
« Si la croissance s’amplifie en 2016, nous poursuivrons ce mouvement car les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus », a ainsi déclaré le chef de l’Etat dans un entretien publié simultanément dans plusieurs titres de la presse régionale.
 
En déplacement en Isère, il s’est voulu plus affirmatif : « Il doit y avoir une croissance plus forte en 2016, il y aura donc des baisses d’impôts quoi qu’il arrive en 2016. Pour en fixer l’ampleur, ça dépendra de la croissance que nous pourrons atteindre en 2016. »
 

François Hollande lie croissance et baisse d’impôts

 
« Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013. Ils ont permis de redresser nos finances publiques et de respecter nos engagements européens », ajoute-t-il, sans trop préciser (c’est plus sûr !), dans les media.
 
Concernant la réduction des déficits, on a le droit à une précision : ils ne dépasseront pas 3 % de la richesse nationale en 2017.
 
Le problème est que ça commence plutôt mal. En effet, dans ses dernières estimations, l’INSEE a fait état d’une croissance nulle pour la période avril-juin, contrairement à l’espoir que les économistes estimaient à +0,2 %. Pour être précis, il convient de préciser que l’Institut national de la statistique et des études économiques a revu à la hausse, de +0,6 % à +0,7 %, l’évolution du produit intérieur brut du premier trimestre.
 

Un optimisme à toute épreuve

 
Malgré tout, le ministre des Finances Michel Sapin affichait un optimiste semblable à celui du chef de l’Etat, en affirmant que ce résultat confortait l’objectif du gouvernement d’atteindre 1 % de croissance pour l’année 2015. Un pourcentage qui est pourtant encore loin de l’ambition gouvernementale qui est, sauf changement non déclaré, de parvenir à un rythme de 1,5 % à la fin de cette année. Un taux qui correspond au niveau à partir duquel l’économie française recommence, nous dit-on, à (re)créer des emplois.
 
Quoi qu’il en soit des déclarations présidentielles, on peut tout de même se poser une question – ce que font d’ailleurs certains analystes. Ne serait-il pas plus logique de baisser d’abord les impôts, qui étouffent les entreprises et demeurent en France très importants, pour permettre à la croissance de réapparaître ?
 

François le Luc