François Hollande et la liberté d’expression

François Hollande et la liberté d’expression
 
Samedi matin, François Hollande s’est rendu au Salon du Livre, qui se déroule Porte de Versailles, à Paris, jusqu’au 24 mars, pour défendre, a-t-il expliqué, « la liberté d’expression ».
 

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« La raison de ma venue ici, c’est pour la liberté d’expression, parce que ce qui fait la force de la France, de sa culture, c’est la liberté. Nous avons été frappé au mois de janvier, ce Salon est aussi une des réponses », a déclaré le chef de l’Etat, qui a circulé pendant trois heures dans les allées du Salon, discutant avec les auteurs et les visiteurs.
 

François Hollande botte en touche

 
Interrogé au sujet de l’écrivain italien Erri De Luca, poursuivi en Italie pour incitation au sabotage de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, il a répondu : « Je ne veux pas intervenir dans les affaires judiciaires ; mais ce que je peux faire, au nom de la France, c’est toujours soutenir la liberté d’expression, de création, et ça vaut aussi pour les auteurs, qui peuvent être Français, qui peuvent être Italiens, qui peuvent être de toute nationalité, et qui ne doivent pas être poursuivis pour leurs textes. »
 
Ce qu’on appelle botter en touche…
 
Le président de la République a appelé à conserver « cette confiance dans la pensée, cette foi irréversible dans la littérature, la création, l’expression, la pensée. (…) La France doit toujours être du coté des créateurs ».
 

François Hollande manque de temps…

« Je voulais aussi évoquer la francophonie, parce que la langue française, il ne faut pas simplement la défendre mais la promouvoir. J’ai l’intention de saluer des auteurs étrangers qui écrivent en français », a déclaré par ailleurs François Hollande. En omettant d’observer que, en ce domaine comme en tant d’autres, il avait quelques difficultés…
 
« Vous savez que j’aime beaucoup l’Histoire », a ajouté une peu plus tard le président de la République, qui a observé avec regret que, pour lire, « faut-il encore avoir le temps ! »
 
Le temps, et sans doute un certain soin dans la sélection de ses auteurs. Pour comprendre la France, pour ne pas limiter la liberté d’expression au très limité « Je suis Charlie », François Hollande devrait peut-être réviser sa bibliothèque…