Frauke Petry, porte-parole d’Alternative pour l’Allemagne (AfD), agressée au restaurant par des antifas

Frauke Petry agressée
 
L’un des porte-paroles principaux du parti eurosceptique allemand Alternative für Deutschland (AfD, Alternative pour l’Allemagne), Frauke Petry, a été agressée mercredi dans un restaurant de Göttingen par des opposants « antifas », alors qu’elle dînait avec son compagnon.
 
Une jeune femme s’est d’abord approchée d’elle, innocemment, pour lui demander si elle était bien Frauke Petry. Ayant la confirmation, la jeune femme s’est mise à hurler « dehors les nazis » avant de partir en courant.
 
Trois hommes masqués ont alors fait irruption dans le restaurant : ils ont retourné la table puis lancé des sacs remplis de jus de fruits sur Frauke Petry. Ils se sont enfuis comme leur complice.
 

Trois militants antifas masqués agressent Frauke Petry, porte-parole du parti allemand AfD

 
Le porte-parole de l’AfD a décrit une « tentative violente de limiter la liberté d’expression », précisant que la violence de l’extrême gauche n’était jamais prise en compte sérieusement par les partis politiques majoritaires.
D’autant que l’incident n’est pas isolé.
 
Il y a deux ans, les mêmes activistes antifas de la ville de Göttingen avaient jeté de l’essence sur la maison d’un membre de l’AfD ; d’autres membres de ce mouvement avaient reçu des menaces par téléphone.
 
En avril dernier, la police a été obligée d’intervenir pour faire taire des supporters de football qui s’en étaient pris à un autre responsable de l’AfD, Bernd Lucke, alors qu’il accompagnait sa femme lors d’un voyage en train.
 

Alternative pour l’Allemagne : même traitement que l’UKIP ou le FN

 
C’est un genre d’agressions que connaissent également les membres du parti UKIP, jumeau britannique de l’AfD. Fondés en 2013 tous les deux, ces partis ont tous deux pris de l’ampleur grâce au soutien de brillants économistes, journalistes et chefs d’entreprise, avant de devenir des partis très populaires.
 
L’AfD a fait élire des députés au parlement européen ainsi que dans les parlements des Länder allemands malgré sa création récente. Cette montée s’accompagne de violences de la part de ses contradicteurs, volontiers minimisées.
 
Il y a deux ans, le responsable de l’UKIP Nigel Farage avait reçu une protection policière alors qu’une foule d’opposants l’avaient visé lors d’une visite à Edimbourg. Plus récemment, des militants d’extrême gauche l’ont agressé alors qu’il dînait avec toute sa famille dans un pub de Kent.
 
Certains candidats du Front national ont fait l’objet d’agressions similaires en France lors des dernières élections départementales, sans que personne ne s’en émeuve.
Une suppléante du FN, âgée de 83 ans, a notamment été violemment frappée par un couple de 25 ans qui l’accusait d’être « raciste »…
 

Béatrice Romée